The Fort Worth Press - Dans le nord de l'Inde, les élections régionales réveillent les craintes des musulmans

USD -
AED 3.673002
AFN 68.000153
ALL 92.999883
AMD 388.970086
ANG 1.80242
AOA 913.506089
ARS 1001.754697
AUD 1.528211
AWG 1.794475
AZN 1.703799
BAM 1.85189
BBD 2.019297
BDT 119.514066
BGN 1.84565
BHD 0.376903
BIF 2898.5
BMD 1
BND 1.339766
BOB 6.936028
BRL 5.772803
BSD 1.000114
BTN 84.459511
BWP 13.606537
BYN 3.27286
BYR 19600
BZD 2.015946
CAD 1.39517
CDF 2870.000242
CHF 0.881803
CLF 0.035201
CLP 971.290197
CNY 7.238398
CNH 7.233175
COP 4392.39
CRC 508.389516
CUC 1
CUP 26.5
CVE 104.624984
CZK 23.839202
DJF 177.719653
DKK 7.03172
DOP 60.502436
DZD 133.23467
EGP 49.544697
ERN 15
ETB 122.624971
EUR 0.942675
FJD 2.2625
FKP 0.789317
GBP 0.78775
GEL 2.744957
GGP 0.789317
GHS 15.899873
GIP 0.789317
GMD 70.485453
GNF 8629.999947
GTQ 7.721006
GYD 209.135412
HKD 7.78338
HNL 25.185004
HRK 7.133259
HTG 131.37836
HUF 384.980322
IDR 15853.6
ILS 3.74375
IMP 0.789317
INR 84.40465
IQD 1310.5
IRR 42104.999951
ISK 137.139778
JEP 0.789317
JMD 158.619841
JOD 0.709301
JPY 154.592502
KES 129.514885
KGS 86.504398
KHR 4050.000261
KMF 464.775013
KPW 899.999621
KRW 1390.029804
KWD 0.30744
KYD 0.833436
KZT 496.278691
LAK 21950.000495
LBP 89550.000323
LKR 290.973478
LRD 180.750387
LSL 18.080008
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.870152
MAD 9.974968
MDL 18.176137
MGA 4663.99948
MKD 58.010841
MMK 3247.960992
MNT 3397.999946
MOP 8.017725
MRU 39.914946
MUR 46.280013
MVR 15.450099
MWK 1735.999869
MXN 20.105403
MYR 4.464958
MZN 63.960041
NAD 18.135225
NGN 1679.349855
NIO 36.802735
NOK 10.97092
NPR 135.135596
NZD 1.689032
OMR 0.38502
PAB 1.000114
PEN 3.795011
PGK 3.968098
PHP 58.881502
PKR 278.125043
PLN 4.084338
PYG 7788.961377
QAR 3.64075
RON 4.6912
RSD 110.267014
RUB 100.57599
RWF 1371
SAR 3.75411
SBD 8.36952
SCR 13.619268
SDG 601.498173
SEK 10.906925
SGD 1.336465
SHP 0.789317
SLE 22.566847
SLL 20969.504736
SOS 571.494362
SRD 35.538502
STD 20697.981008
SVC 8.750982
SYP 2512.529858
SZL 18.080301
THB 34.509841
TJS 10.6309
TMT 3.51
TND 3.147499
TOP 2.342103
TRY 34.49221
TTD 6.791152
TWD 32.3405
TZS 2653.982022
UAH 41.288692
UGX 3682.38157
UYU 42.931134
UZS 12870.000059
VES 45.784003
VND 25405
VUV 118.722009
WST 2.791591
XAF 621.124347
XAG 0.03194
XAU 0.000379
XCD 2.70255
XDR 0.760716
XOF 618.499865
XPF 113.050195
YER 249.901561
ZAR 18.04393
ZMK 9001.196076
ZMW 27.628589
ZWL 321.999592
  • AEX

    -3.3700

    861.98

    -0.39%

  • BEL20

    -36.9600

    4116.4

    -0.89%

  • PX1

    -48.7700

    7229.64

    -0.67%

  • ISEQ

    -95.1600

    9614.92

    -0.98%

  • OSEBX

    1.1500

    1442.97

    +0.08%

  • PSI20

    -53.8700

    6359.62

    -0.84%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -14.2000

    2769.47

    -0.51%

  • N150

    -27.4800

    3283.2

    -0.83%

Dans le nord de l'Inde, les élections régionales réveillent les craintes des musulmans
Dans le nord de l'Inde, les élections régionales réveillent les craintes des musulmans

Dans le nord de l'Inde, les élections régionales réveillent les craintes des musulmans

Dans une allée étroite de Meerut, ville de l'Etat indien d'Uttar Pradesh, Shahbuddin craint l'intensification de la répression contre les musulmans en cas de victoire du parti nationaliste hindou aux élections régionales qui ont débuté cette semaine.

Taille du texte:

Son frère Aleem, dit-il, a été tué par la police, comme 22 autres musulmans lors de la répression d'un mouvement de protestation en 2019.

Aujourd'hui, les membres de la plus importante minorité religieuse craignent que l'autorité ne se durcisse en cas de réélection de Yogi Adityanath, moine et membre du parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP), lors des élections qui ont débuté cette semaine dans cet Etat du Nord de l'Inde.

"Nous avons peur que, si ce gouvernement reste au pouvoir, il tuera nos frères, nos enfants et il nous tuera, juste comme ça", soupire Shahbuddin devant son domicile, refusant de donner son nom de famille par peur de représailles.

Yogi Adityanath est "un meurtrier, un terroriste", vitupère le jeune homme de 26 ans.

A 49 ans, M. Adityanath est le porte-étendard d'un nationalisme hindou musclé qui a pris de l'ampleur avec l'arrivée au pouvoir en 2014 du Premier ministre Narendra Modi et du BJP.

Comme M. Modi, le ministre en chef de l'Uttar Pradesh a toujours été membre du groupe paramilitaire des nationalistes hindous Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), proche idéologiquement du BJP et dont les uniformes et les rassemblements rappellent les organisations fascistes des années 1930 en Europe.

C'est dans l'Uttar Pradesh que le BJP est allé le plus loin, avec des restrictions sur les abattoirs musulmans, accusés de tuer des vaches, sacrées dans l'hindouisme, et sur les haut-parleurs servant à l'appel à la prière musulmane.

Le gouvernement Adityanath a fait passer une loi contre le "jihad de l'amour", une conspiration supposée des musulmans qui inciteraient les femmes hindoues à se marier pour les convertir à l'islam.

Mais ce qui effraie vraiment la minorité musulmane d'Uttar Pradesh, qui compte pour près de 20% des 200 millions d'habitants, c'est le mépris de l'Etat de droit qu'elle attribue au ministre en chef de Etat pauvre et très peuplé du nord de l'Inde.

Depuis l'arrivée au pouvoir du parti nationaliste en 2017, plus de 100 criminels supposés, dont la plupart étaient musulmans ou appartenant à la caste des Intouchables, seraient morts en "rencontrant" la police.

Des exécutions extrajudiciaires selon les organisations de défense des droits humains, une accusation dont se défend le gouvernement.

Le pouvoir de M. Adityanath utilise sans retenue l'accusation de "sédition" datant de l'ère coloniale et les lois anti-terrorisme qui permettent de détenir un suspect pendant six mois sans inculpation. Dans le but, disent ses contempteurs, de réduire au silence toute opposition.

- "Une journée normale" -

Cette brutalité impitoyable décrite par les opposants a éclaté au grand jour lors des manifestations de 2019 contre une loi du gouvernement Modi sur la citoyenneté.

Après que certaines manifestations ont dégénéré en violences, M. Adityanath a promis de "se venger".

La police anti-émeutes a investi plusieurs villes, particulièrement dans les quartiers musulmans, faisant irruption dans les maisons, agressant les habitants et détruisant leurs biens, selon des témoins.

La plupart des 23 morts dans l'Uttar Pradesh ont été tués par balles, selon les médias, alors que la police assure que personne n'a été tué par armes à feu.

Plus de deux ans après, Shahbuddin assure que sa famille n'a toujours pas obtenu justice pour la mort de son frère Aleem.

"Lors des audiences au tribunal (pour cette affaire), notre frère Salahuddin est obligé de rester assis pendant des heures, puis on lui demande simplement de rentrer chez lui avec une autre date en main", raconte Shahbuddin.

"Ils pensent que nous sommes faibles et ils font tout leur possible pour nous réprimer".

Nafisa Begum raconte que son fils Mohsin de 28 ans faisait aussi partie des victimes.

"Rien, ce jour-là, ne laissait penser qu'il pouvait y avoir des tirs d'armes à feu ici. C'était une journée normale, tout le monde vaquait à ses occupations", se souvient-elle pour l'AFP.

"Il y a beaucoup d'injustice (contre les musulmans, sous ce gouvernement). Beaucoup d'injustice", soupire-t-elle.

X.Silva--TFWP