The Fort Worth Press - L'embargo américain contre Cuba, 60 ans et de beaux jours devant lui

USD -
AED 3.67295
AFN 70.133383
ALL 94.842026
AMD 395.579653
ANG 1.804346
AOA 911.999993
ARS 1025.740202
AUD 1.600804
AWG 1.8
AZN 1.709021
BAM 1.882867
BBD 2.021574
BDT 119.644379
BGN 1.88109
BHD 0.377199
BIF 2960.110518
BMD 1
BND 1.358742
BOB 6.933
BRL 6.191701
BSD 1.001184
BTN 85.269243
BWP 13.847976
BYN 3.2761
BYR 19600
BZD 2.013584
CAD 1.437535
CDF 2870.000269
CHF 0.898697
CLF 0.035947
CLP 991.897645
CNY 7.298701
CNH 7.307505
COP 4410
CRC 508.40686
CUC 1
CUP 26.5
CVE 106.152136
CZK 24.174972
DJF 177.719918
DKK 7.1659
DOP 60.744919
DZD 134.779604
EGP 51.074603
ERN 15
ETB 127.445129
EUR 0.960955
FJD 2.318097
FKP 0.791982
GBP 0.798115
GEL 2.809829
GGP 0.791982
GHS 14.716981
GIP 0.791982
GMD 72.000092
GNF 8649.86113
GTQ 7.714117
GYD 209.453215
HKD 7.769575
HNL 25.431896
HRK 7.172906
HTG 130.918858
HUF 396.189717
IDR 16212.65
ILS 3.66309
IMP 0.791982
INR 85.113597
IQD 1311.582727
IRR 42087.510149
ISK 139.42987
JEP 0.791982
JMD 156.294374
JOD 0.709102
JPY 157.151503
KES 129.410302
KGS 87.000253
KHR 4015.287164
KMF 466.124999
KPW 899.999441
KRW 1452.329568
KWD 0.30821
KYD 0.834344
KZT 522.298758
LAK 21907.970735
LBP 89653.446284
LKR 296.456748
LRD 182.216382
LSL 18.450808
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.916557
MAD 10.07331
MDL 18.431237
MGA 4720.07355
MKD 59.213597
MMK 3247.960992
MNT 3397.99987
MOP 8.012226
MRU 39.868303
MUR 46.849912
MVR 15.451421
MWK 1736.116794
MXN 20.208702
MYR 4.490197
MZN 63.903729
NAD 18.450808
NGN 1549.010059
NIO 36.842891
NOK 11.361515
NPR 136.426385
NZD 1.769943
OMR 0.385002
PAB 1.001155
PEN 3.734542
PGK 4.061671
PHP 58.551504
PKR 278.964317
PLN 4.100687
PYG 7816.23802
QAR 3.650078
RON 4.7825
RSD 112.422008
RUB 101.224986
RWF 1386.599923
SAR 3.756497
SBD 8.383555
SCR 14.224614
SDG 601.509698
SEK 11.044835
SGD 1.35726
SHP 0.791982
SLE 22.796679
SLL 20969.503029
SOS 572.228988
SRD 35.122983
STD 20697.981008
SVC 8.760656
SYP 2512.530243
SZL 18.445513
THB 34.285502
TJS 10.93762
TMT 3.51
TND 3.188686
TOP 2.3421
TRY 35.204015
TTD 6.80058
TWD 32.705002
TZS 2407.5051
UAH 42.08155
UGX 3679.440094
UYU 44.794871
UZS 12917.511035
VES 51.474677
VND 25450
VUV 118.722003
WST 2.762788
XAF 631.468646
XAG 0.033756
XAU 0.000383
XCD 2.70255
XDR 0.767561
XOF 631.489923
XPF 114.811624
YER 250.375027
ZAR 18.56205
ZMK 9001.202276
ZMW 27.70697
ZWL 321.999592
  • AEX

    -3.2400

    872.22

    -0.37%

  • BEL20

    8.8500

    4223.1

    +0.21%

  • PX1

    -2.1800

    7272.32

    -0.03%

  • ISEQ

    -17.4300

    9668.38

    -0.18%

  • OSEBX

    7.4200

    1408

    +0.53%

  • PSI20

    28.8700

    6305.83

    +0.46%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -37.8600

    3015.36

    -1.24%

  • N150

    4.8400

    3232.13

    +0.15%

L'embargo américain contre Cuba, 60 ans et de beaux jours devant lui
L'embargo américain contre Cuba, 60 ans et de beaux jours devant lui

L'embargo américain contre Cuba, 60 ans et de beaux jours devant lui

En vigueur depuis 60 ans, l'embargo américain contre Cuba est devenu endémique, une réalité à laquelle ses habitants se sont tant bien que mal habitués, sans grand espoir de le voir levé ni allégé prochainement.

Taille du texte:

"Moi je sais que tout ça, c'est dû à la situation économique, au manque de produits, au blocus, à toutes ces choses", soupire Urbano Navarro, charpentier en retraite de 62 ans, dans une rue de La Havane où les files d'attente sont interminables face aux magasins.

L'imposition d'un embargo le 7 février 1962 répondait à un climat de confrontation croissante entre les deux pays voisins, qui culminera avec la crise des missiles en octobre de la même année, plongeant le monde au bord de la guerre nucléaire.

Il "est apparu comme un instrument dans cette guerre (...), un instrument stratégique et militaire", rappelle à l'AFP le politologue Rafael Hernandez.

En face, aucune concession n'a jamais été obtenue de La Havane, déterminée à être communiste "au nez et à la barbe de l'empire", comme disait Fidel Castro.

Et même si les temps ont changé, une récente conversation téléphonique entre les présidents cubain Miguel Diaz-Canel et russe Vladimir Poutine, qui ont dit vouloir renforcer leur "coopération stratégique", a rappelé les heures de la guerre froide.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov n'a d'ailleurs pas écarté un déploiement militaire à Cuba, si le conflit avec Washington autour de l'Ukraine dégénère.

La Havane s'appuie aussi sur le soutien de ses alliés comme la Chine, le Vietnam et un nombre croissant de gouvernements de gauche en Amérique latine.

- "Un virus" -

Il n'en reste pas moins que son développement économique est empêché par l'embargo. "Le blocus, c'est aussi un virus", clament les autorités depuis des mois, organisant des caravanes de voitures, vélos et motos à travers le pays pour dénoncer ces sanctions.

Aujourd'hui encore, ce sont "les intérêts géopolitiques" des Etats-Unis qui déterminent l'assouplissement de l'embargo ou son durcissement, explique Rafael Hernandez, qui souligne que Barack Obama est celui qui avait apporté la plus grande détente.

Mais personne n'avait à ce point durci les sanctions comme Donald Trump, qui a ajouté 243 mesures. Et malgré les promesses de campagne de Joe Biden, ce dernier n'a rien allégé.

Il a même prononcé de nouvelles sanctions contre des responsables cubains, fustigeant la "répression" des manifestations historiques du 11 juillet 2021.

Selon les analystes, le président démocrate espère une meilleure position de son camp à l'issue des élections de demi-mandat en octobre.

Toutefois les perspectives du scrutin "sont plutôt négatives, et dangereuses pour l'île" si les Républicains gagnent du terrain au Congrès, note une récente étude de Carlos Ciaño, du Centre de recherches en politique internationale, un institut de l'Etat cubain.

Le problème est que, pour l'administration Biden, "le calcul électoral pèse beaucoup plus que le devoir humanitaire", regrette James Buckwalter–Arias, de l'association Cubano-Américains pour l'engagement (Cafe).

- "Résistance créative" -

Récemment, le président Diaz-Canel a demandé aux Cubains de faire preuve de "résistance créative" face à l'embargo.

Mais difficile d'être créatif quand l'île traverse sa pire crise économique en 30 ans, avec une inflation de 70% et une pénurie aggravée d'aliments et de médicaments.

Pour les défenseurs du gouvernement, l'embargo est la cause de tous les maux. Ses détracteurs répliquent que les propres inefficacités et problèmes structurels de l'économie pèsent davantage.

"Il n'y a pas de blocus, juste un embargo partiel", affirme l'organisation d'opposition Cubadecide, dirigée depuis l'exil par Rosa Maria Paya.

"Le vrai blocus a été imposé par l'Etat cubain" et ne sera éliminé qu'à travers "une transition vers la démocratie représentative".

Depuis 2000, Cuba peut acheter aux Etats-Unis des aliments, désormais exemptés d'embargo. Entre 2015 et 2020, l'île a importé pour 1,5 milliard de dollars de nourriture - principalement du poulet - de son voisin.

Mais ces achats doivent être payés en avance et comptants, des conditions difficiles à remplir.

De manière générale, l'embargo est "contre-productif", estime Carlos Gutiérrez, Cubano-Américain qui fut secrétaire du Commerce aux Etats-Unis de 2005 à 2009: "absolument rien n'a été obtenu" de La Havane.

C'est "une politique très cynique" si l'objectif est de déclencher une explosion sociale, "que les gens sortent dans la rue faire couler le sang", dénonce-t-il, rappelant à l'inverse la "politique très astucieuse" d'ouverture d'Obama, qui avait apporté à Cuba "deux années très productives" en dopant le secteur privé.

H.M.Hernandez--TFWP