The Fort Worth Press - A Paris, l'hémorragie de la population agite le débat

USD -
AED 3.672975
AFN 68.291665
ALL 93.057229
AMD 389.770539
ANG 1.808359
AOA 912.000215
ARS 998.490554
AUD 1.549703
AWG 1.795
AZN 1.69837
BAM 1.855228
BBD 2.025868
BDT 119.90021
BGN 1.855703
BHD 0.376864
BIF 2963.296747
BMD 1
BND 1.345185
BOB 6.933055
BRL 5.77063
BSD 1.003315
BTN 84.297531
BWP 13.716757
BYN 3.283486
BYR 19600
BZD 2.022453
CAD 1.409602
CDF 2864.999883
CHF 0.887802
CLF 0.035497
CLP 979.349662
CNY 7.244599
CNH 7.24975
COP 4425.67
CRC 510.64839
CUC 1
CUP 26.5
CVE 104.59491
CZK 23.983017
DJF 178.66544
DKK 7.07678
DOP 60.456292
DZD 133.745984
EGP 49.408799
ERN 15
ETB 121.511455
EUR 0.948715
FJD 2.278954
FKP 0.789317
GBP 0.79223
GEL 2.734992
GGP 0.789317
GHS 16.027888
GIP 0.789317
GMD 70.99992
GNF 8646.941079
GTQ 7.74893
GYD 209.812896
HKD 7.784145
HNL 25.339847
HRK 7.133259
HTG 131.909727
HUF 387.710272
IDR 15850.45
ILS 3.734215
IMP 0.789317
INR 84.415698
IQD 1314.3429
IRR 42092.495535
ISK 136.900361
JEP 0.789317
JMD 159.351136
JOD 0.709301
JPY 155.084506
KES 129.19594
KGS 86.490663
KHR 4053.579729
KMF 466.574984
KPW 899.999621
KRW 1397.319423
KWD 0.30766
KYD 0.836179
KZT 498.615064
LAK 22046.736197
LBP 89848.180874
LKR 293.122747
LRD 184.608672
LSL 18.253487
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.900375
MAD 10.002609
MDL 18.230627
MGA 4667.201055
MKD 58.371758
MMK 3247.960992
MNT 3397.999946
MOP 8.045323
MRU 40.054641
MUR 47.049623
MVR 15.45026
MWK 1739.868711
MXN 20.414605
MYR 4.480501
MZN 63.898449
NAD 18.253747
NGN 1671.939982
NIO 36.921442
NOK 11.099085
NPR 134.880831
NZD 1.71249
OMR 0.385015
PAB 1.003296
PEN 3.808919
PGK 4.034511
PHP 58.701952
PKR 278.580996
PLN 4.10728
PYG 7828.648128
QAR 3.65762
RON 4.721198
RSD 110.99852
RUB 100.17172
RWF 1378.077124
SAR 3.753992
SBD 8.390419
SCR 13.619674
SDG 601.502537
SEK 11.00765
SGD 1.344635
SHP 0.789317
SLE 22.611671
SLL 20969.504736
SOS 573.447802
SRD 35.3155
STD 20697.981008
SVC 8.779169
SYP 2512.529858
SZL 18.247358
THB 34.852988
TJS 10.695389
TMT 3.51
TND 3.165498
TOP 2.342105
TRY 34.527701
TTD 6.812749
TWD 32.558501
TZS 2660.000057
UAH 41.44503
UGX 3682.325879
UYU 43.055121
UZS 12842.792233
VES 46.492622
VND 25415
VUV 118.722009
WST 2.791591
XAF 622.255635
XAG 0.032548
XAU 0.000386
XCD 2.70255
XDR 0.755845
XOF 622.229073
XPF 113.127366
YER 249.875038
ZAR 18.09405
ZMK 9001.188667
ZMW 27.546563
ZWL 321.999592
  • AEX

    -1.1200

    861.41

    -0.13%

  • BEL20

    -14.9800

    4145.02

    -0.36%

  • PX1

    -8.7200

    7260.87

    -0.12%

  • ISEQ

    -34.9700

    9678.71

    -0.36%

  • OSEBX

    -2.0200

    1443.05

    -0.14%

  • PSI20

    -3.8600

    6424.08

    -0.06%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -132.9600

    2802.09

    -4.53%

  • N150

    -9.2800

    3303.5

    -0.28%

A Paris, l'hémorragie de la population agite le débat
A Paris, l'hémorragie de la population agite le débat / Photo: © AFP/Archives

A Paris, l'hémorragie de la population agite le débat

Paris va-t-elle continuer à voir partir ses habitants ? La baisse de la démographie dans la capitale la plus dense d'Europe, particulièrement marquée depuis une dizaine d'années, ne cesse de secouer le débat politique parisien.

Taille du texte:

La question revient cette semaine au coeur des discussions au Conseil de Paris, où sera soumis au vote mercredi le plan local d'urbanisme (PLU) qui dessine l'avenir de la ville dirigée par la maire socialiste Anne Hidalgo.

Son ambition: faire que Paris reste vivable à l'horizon 2035-2040 en l'adaptant au réchauffement climatique, et où il soit encore possible de se loger, afin de freiner les départs des classes moyennes et des familles.

Depuis une dizaine d'années, 10.000 habitants en moyenne quittent chaque année la capitale qui compte aujourd'hui près de 2,1 millions d'habitants intra-muros - environ 140.000 de moins qu'en 2013, selon les chiffres de l'Insee.

Pour la droite parisienne, cette "fuite" signe en partie le désaveu d'un "urbanisme invivable" par trop de "bétonisation". "On ne respire plus à Paris. Sur ces vingt dernières années, trois millions de mètres carrés supplémentaires ont été crées dans l'une des villes les plus denses au monde", fustige Pierre-Yves Bournazel (Horizons), du premier groupe d'opposition (Union Capitale) au Conseil de Paris.

Une "surdensification" critiquée aussi par David Alphand, co-président avec Rachida Dati du groupe "Changer Paris". La droite craint par exemple que les surélévations d'immeubles prévues par le PLU créent des "rues canyon" bloquant la circulation de l'air.

Autre grief: une politique du logement pénalisante à leurs yeux pour les familles des classes intermédiaires, du fait d'un "déséquilibre" croissant entre logement social et logement privé.

- Baisse continue -

L'exécutif municipal répond qu'au contraire, "jamais la ville n'aura autant investi" dans le logement, une "bonne nouvelle pour les Parisiens qui ont besoin de plus de logement social et abordable", selon le sénateur Ian Brossat, co-président du groupe communiste.

La baisse de la population est continue depuis l'après-guerre. "Une tendance de fond longtemps liée à une amélioration des conditions de logement", explique à l'AFP le géographe Martin Omhovère de l'Institut Paris Région.

"Avec l'augmentation du confort, les logements pas chers et surpeuplés ont été remplacés par des logements plus grands et plus chers", résume Jean-Christophe François, maître de conférence à l'Université Paris Cité.

Beaucoup de petits logements où s'entassaient les familles ont fusionné, entraînant une "dédensification" de l'habitat. A la faveur des rénovations d'après-guerre, des quartiers comme Belleville (nord-est) sont passés "d'une densité ahurissante à quelque chose de plus raisonnable", décrit le géographe.

"La désaffection des familles pour le centre date de la fin des années 1960 du fait de la hausse des prix des logements", ajoute-t-il.

La baisse démographique s'est accélérée dans les années 2010. Une conséquence de la chute de la natalité au niveau national ? En partie seulement, car si on regarde à l'échelle de la métropole, "l'Ile-de-France reste dynamique sur le plan naissances", note Martin Omhovère.

L'augmentation des divorces a joué aussi, de même que la crise du Covid, même si "elle n'a fait qu'accélérer la tendance", ajoute Jean-Christophe François.

Pour ces experts, l'hémorragie est principalement due à l'explosion, depuis les années 2010, des logements dits inoccupés (logements vacants, résidences secondaires et meublés touristiques). Un revers de l'attractivité de Paris, comme Londres et New York.

Si le nombre de logements ne cesse de progresser depuis le milieu du XXe siècle, le nombre de résidences principales ne cesse de diminuer, relève l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur).

Ce qui participe à l'augmentation des prix et réduit les logements disponibles à la location "qui permettent traditionnellement l'accueil des nouveaux arrivants", décrypte l'Apur dans son "Atlas de Paris".

"Avec l'arrivée d'Airbnb, on a perdu 26.000 logements dans les arrondissements centraux", a souligné auprès de l'AFP Anne Hidalgo.

Dans la lignée de la réglementation municipale pour encadrer la location de résidences secondaires, le PLU veut interdire la création de nouvelles surfaces dédiées à Airbnb dans les zones les plus touristiques (Montmartre, Le Marais...).

Mais les marges de manoeuvres restent étroites et la mairie attend beaucoup de la législation. Ian Brossat, qui salue les nouvelles mesures de régulation des meublés touristiques, souhaite désormais l'augmentation de la taxe sur les résidences secondaires, "aujourd'hui beaucoup trop faible".

T.Dixon--TFWP