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Le niveau de risque lié à la grippe aviaire sur le territoire métropolitain français sera relevé samedi de "modéré" à "élevé", le plus haut échelon qui entraine notamment le confinement de volailles, selon un arrêté paru vendredi au Journal officiel.
La décision a été prise "considérant la dynamique forte et persistante de l'infection dans les couloirs de migration et la diffusion du virus par ces oiseaux migrateurs, de passage sur le territoire français métropolitain".
Cela "vise à renforcer les mesures de surveillance et de prévention", détaille le texte qui entre en vigueur "le lendemain de sa publication".
Le risque épizootique auquel sont exposés les volailles et autres oiseaux captifs en cas d'infection des oiseaux sauvages par un virus de l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) est classé en trois catégories, "négligeable", "modéré" et "élevé".
En cas de risque "élevé", les volailles sont notamment "mises à l'abri et leur alimentation et leur abreuvement sont protégés" dans les élevages de plus de 50 oiseaux. Les volailles et oiseaux sont "claustrés ou protégés par des filets" dans les plus petits.
En Europe, le virus d'influenza aviaire a été détecté dans 24 pays et le nombre de foyers est en hausse, surtout en Hongrie, selon le dernier bulletin hebdomadaire de la plateforme française d'épidémiosurveillance en santé animale.
Le bulletin identifie une "une forte dynamique d'infection présente depuis la fin du mois de septembre et en progression chez les oiseaux sauvages".
En France, au total, "six foyers de volailles, deux foyers d'oiseaux captifs et dix cas sauvages" ont été identifiés depuis le début de la saison.
L'épizootie de grippe aviaire, qui sévit plus largement en Amérique, en Europe, en Afrique et en Asie, a touché la France de 2015 à 2017 puis quasiment en continu depuis fin 2020. Le pays a euthanasié des dizaines de millions de volailles ces dernières années. Les pertes économiques se chiffrent en milliards d'euros.
La France était restée en niveau de risque "élevé" à compter de décembre 2023, avant qu'il ne soit abaissé à "négligeable" fin avril 2024. Il avait été relevé à "modéré" le 16 octobre.
Pour casser cette spirale, le gouvernement a décidé de rendre obligatoire la vaccination dans les élevages de plus de 250 canards (hors reproducteurs) fin 2023. La campagne 2024-2025, prise en charge à 70% par l'Etat, a été lancée début octobre dans l'Hexagone.
M.T.Smith--TFWP