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La Bourse de New York a ouvert sur une note contrastée jeudi, satisfaite d'une accalmie sur le front obligataire et par les résultats de sociétés, en particulier Tesla, même si Boeing et IBM pénalisaient le Dow Jones.
Vers 13H55 GMT, le Dow Jones s'effritait de 0,22%, tandis que l'indice Nasdaq progressait de 0,52% et l'indice élargi S&P 500 de 0,25%.
"Les bons résultats de sociétés et la détente des taux obligataires ont planté le décor pour une séance positive", a commenté Peter Cardillo, de Spartan Capital.
Après avoir atteint mercredi 4,25%, son plus haut niveau depuis près de trois mois, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans se tassait à 4,23%.
Côté résultats, Tesla emportait le pompon, bien qu'ayant raté la marche du chiffre d'affaires au troisième trimestre.
C'est le bénéfice, largement supérieur aux prédictions de Wall Street, qui a retenu l'attention, de même que les marges, qui ont bondi de près de 2 point de pourcentage.
"Avant la publication, on craignait que les rabais consentis pour écouler des volumes n'érode les marges", a expliqué, dans une note, Matt Britzman, d'Hargreaves Lansdown. "Cela ne semble pas être le cas."
En lévitation (+16,48%), Tesla emmenait avec lui une bonne partie du Nasdaq, notamment les semi-conducteurs, notamment AMD (+0,64%), Intel (+0,98%) et Lam Research (+3,05%), qui fournit les tranches de silicium qui servent à la fabrication des puces.
La place new-yorkaise était encouragée par le ralentissement des inscriptions au chômage, revenues dans la moyenne après un sursaut lors des deux semaines précédentes.
Autre bonne surprise, les indices de la société S&P Global mesurant l'activité dans les services et le secteur manufacturier aux Etats-Unis, tous deux plus hauts que prévu en octobre
Le Dow Jones était à contre-courant des autres indices vedettes, lesté par Boeing (-1,36%). L'avionneur accusait le coup après un nouveau rejet par les membres du syndicat IAM d'un projet d'accord social.
La grève, entamée le 13 septembre, se poursuit donc dans les deux principales usines du constructeur.
Boeing a également publié mercredi, après Bourse, une lourde perte de 6,2 milliards de dollars.
Autre boulet au pied du Dow Jones, IBM (-6,04%), dont le chiffre d'affaires est ressorti en deçà des projections des analystes.
Les intervenants s'inquiètent du fléchissement du département infrastructures (-7%), qui comprend serveurs et informatique à distance (cloud), bien que l'appétit des entreprises pour l'intelligence artificielle ne semble pas se démentir.
Wall Street célébrait UPS (+4,87%), qui a publié des résultats meilleurs que prévu par les analystes et relevé son objectif de marge sur l'ensemble de l'exercice, après l'avoir abaissé en juillet. Le groupe de messageries et colis voit la demande se reprendre après plusieurs trimestres moroses.
Le conglomérat industriel Honeywell (-4,21%) a en revanche fait état d'un chiffre d'affaires jugés décevants et abaissé son objectif annuel de revenus.
Le groupe de Charlotte (Caroline du Nord) a constaté un reflux de son activité qui propose des solutions technologiques aux entreprises pour automatiser leur production.
Autre déconvenue, celle de Northrop Grumman, le groupe d'aéronautique et de défense affichant un chiffre d'affaires moins élevé qu'anticipé, du fait principalement d'un recul de ses ventes dans l'aérospatiale.
L'entreprise qui commercialise notamment des drones aériens et sous-marins a néanmoins relevé sa prévision de bénéfice net pour l'ensemble de l'exercice. Le titre prenait 2,44%.
Le spécialiste de la pétrochimie Dow reculait (-0,95%), après un repli de son bénéfice net au troisième trimestre.
La place new-yorkaise digérait mal la perte nette d'American Airlines (-0,12%) au troisième trimestre, entièrement due à une charge exceptionnelle liée à la ratification d'un nouvel accord social avec ses personnels de bord.
W.Knight--TFWP