The Fort Worth Press - Les agriculteurs néerlandais dans le fumier "jusqu'au cou"

USD -
AED 3.67296
AFN 66.532417
ALL 91.410319
AMD 388.028609
ANG 1.806912
AOA 912.00016
ARS 983.745441
AUD 1.498778
AWG 1.8
AZN 1.698647
BAM 1.8108
BBD 2.024285
BDT 119.806495
BGN 1.81082
BHD 0.376883
BIF 2911.094137
BMD 1
BND 1.319075
BOB 6.928223
BRL 5.690696
BSD 1.002616
BTN 84.29322
BWP 13.385058
BYN 3.281038
BYR 19600
BZD 2.020878
CAD 1.38203
CDF 2850.000258
CHF 0.867075
CLF 0.034602
CLP 954.785547
CNY 7.128799
CNH 7.119295
COP 4277.51
CRC 516.63079
CUC 1
CUP 26.5
CVE 102.090133
CZK 23.345015
DJF 178.532245
DKK 6.903601
DOP 60.35692
DZD 133.309576
EGP 48.698101
ERN 15
ETB 120.743745
EUR 0.925685
FJD 2.236701
FKP 0.765169
GBP 0.769825
GEL 2.739788
GGP 0.765169
GHS 16.096104
GIP 0.765169
GMD 70.000253
GNF 8648.473486
GTQ 7.753165
GYD 209.753952
HKD 7.77195
HNL 24.977895
HRK 6.88903
HTG 131.990834
HUF 370.544498
IDR 15614.8
ILS 3.780703
IMP 0.765169
INR 84.0765
IQD 1313.415148
IRR 42092.505966
ISK 138.201624
JEP 0.765169
JMD 159.11858
JOD 0.708994
JPY 152.262014
KES 129.330332
KGS 85.498155
KHR 4072.86531
KMF 455.849949
KPW 899.999774
KRW 1380.839932
KWD 0.30644
KYD 0.83549
KZT 486.415421
LAK 22025.832137
LBP 89783.158187
LKR 294.004639
LRD 192.995857
LSL 17.631406
LTL 2.95274
LVL 0.604891
LYD 4.821843
MAD 9.922552
MDL 17.996389
MGA 4601.532301
MKD 56.947028
MMK 3247.960992
MNT 3398.000028
MOP 8.028164
MRU 39.872231
MUR 46.120148
MVR 15.349841
MWK 1738.490383
MXN 19.95638
MYR 4.341502
MZN 63.90432
NAD 17.630835
NGN 1645.369733
NIO 36.895586
NOK 10.920055
NPR 134.869338
NZD 1.6571
OMR 0.38497
PAB 1.002616
PEN 3.775756
PGK 4.008981
PHP 57.905982
PKR 278.416684
PLN 4.002583
PYG 7932.709
QAR 3.655394
RON 4.6041
RSD 108.335976
RUB 95.997816
RWF 1353.794875
SAR 3.755392
SBD 8.285573
SCR 14.751027
SDG 601.504011
SEK 10.546635
SGD 1.317635
SHP 0.765169
SLE 22.701894
SLL 20969.496802
SOS 573.015763
SRD 33.0265
STD 20697.981008
SVC 8.772458
SYP 2512.530268
SZL 17.626391
THB 33.590502
TJS 10.64731
TMT 3.51
TND 3.108117
TOP 2.342101
TRY 34.250403
TTD 6.811501
TWD 32.068501
TZS 2728.516018
UAH 41.435641
UGX 3674.744809
UYU 41.673032
UZS 12837.997361
VEF 3622552.534434
VES 39.274036
VND 25395
VUV 118.722039
WST 2.801184
XAF 607.325417
XAG 0.029645
XAU 0.000367
XCD 2.70255
XDR 0.75217
XOF 607.319794
XPF 110.418258
YER 250.40377
ZAR 17.51045
ZMK 9001.203542
ZMW 26.64352
ZWL 321.999592
  • AEX

    -1.2600

    896.06

    -0.14%

  • BEL20

    6.4200

    4286.16

    +0.15%

  • PX1

    -15.0700

    7519.91

    -0.2%

  • ISEQ

    -17.7000

    9816.89

    -0.18%

  • OSEBX

    -5.9200

    1438.13

    -0.41%

  • PSI20

    -17.0400

    6537.56

    -0.26%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    37.3400

    2762.69

    +1.37%

  • N150

    -4.0200

    3344.02

    -0.12%

Les agriculteurs néerlandais dans le fumier "jusqu'au cou"
Les agriculteurs néerlandais dans le fumier "jusqu'au cou" / Photo: © AFP

Les agriculteurs néerlandais dans le fumier "jusqu'au cou"

"On est littéralement dans le caca, jusqu'ici", lâche en montrant son menton Jos Verstraten, bientôt 60 ans, dans l'étable où ruminent tranquillement ses 145 vaches dans le sud des Pays-Bas, qui sont confrontés à une "crise du fumier".

Taille du texte:

"On ne sait pas où aller avec notre fumier", soupire M. Verstraten, en montrant un énorme réservoir en forme de chapiteau de cirque où il stocke le fumier de ses vaches.

"Nous en produisons plus que nous ne pouvons en épandre sur nos champs", poursuit l'agriculteur, qui voit l'avenir de sa ferme en aussi gris que le ciel néerlandais en cette journée d'octobre à Westerbeek, près d'Eindhoven.

Aux Pays-Bas, champions de l'élevage intensif, les nuages s'amoncellent dans la campagne. Le secteur agricole est déjà pointé du doigt pour être l'un des plus gros responsables de la crise dite de l'azote, un casse-tête politique et juridique sur la pollution de l'air dans l'un des pays les plus densément peuplés d'Europe.

A cela s'ajoute donc la crise du fumier. Trop de fumier sur les champs entraîne une pollution des eaux et de l'air dans ce petit pays de près de 18 millions d'habitants, et pourtant l'un des plus gros exportateurs de produits alimentaires au monde.

Même la plupart des agriculteurs ont fini par l'accepter, affirme Jos Verstraten, pour qui le tabou est levé : pour pouvoir respecter les normes environnementales, il faut réduire le cheptel, il y a trop de vaches aux Pays-Bas. Presque 4 millions.

- Dérogation de l'UE -

Les agriculteurs néerlandais sont autorisés à épandre le fumier sur leurs terres entre février et septembre, lorsque que l'herbe pousse.

Pendant des années, les Pays-Bas disposaient d'une dérogation de Bruxelles pour épandre plus de fumier que d'autres pays de l'Union européenne. Cela était dû en partie à une période de végétation plus longue aux Pays-Bas, où les cultures absorbaient donc davantage d'azote provenant des effluents d'élevage.

Les agriculteurs néerlandais étaient autorisés à épandre entre 230 et 250kg d'azote par hectare et par an, contre 170kg dans la plupart des pays de l'UE.

Mais la qualité des eaux aux Pays-Bas s'est détériorée et après plusieurs avertissements, Bruxelles a décidé de mettre fin à la dérogation. En 2026, les agriculteurs néerlandais devront se conformer à la norme européenne.

"Nous ne pouvons plus épandre autant de fumier sur nos champs que nous le faisions ces trente dernières années", explique Jos Verstraten, qui consacre déjà entre 20.000 et 30.000 euros au transport de son excédent de fumier.

Son troupeau produit chaque année 5.000 mètres cubes de fumier. Pour le moment, il peut épandre quelques 1.700 mètres cubes sur ses 55 hectares, mais ce chiffre va diminuer dans les prochaines années à environ 1.500.

Pour pouvoir se débarrasser de son fumier, ça sera à qui pourra payer le plus, soulève l'éleveur.

- "Le secteur doit changer" -

La ministre de l'agriculture Femke Wiersma du parti pro-agriculteurs BBB, membre de la coalition gouvernementale menée par l'extrême droite, plaide à Bruxelles pour un maintien de la dérogation, mais selon les experts, peu de chance que cela aboutisse.

Le gouvernement veut par ailleurs miser sur la compensation financière des agriculteurs qui stoppent volontairement leurs activités.

Jos Verstraten concède que le secteur "doit changer", "parce qu'[ils savent] que le système actuel pollue trop l'environnement".

"Il n'y a qu'une seule solution pour l'instant, c'est de réduire le cheptel", dit-il, ce qui signifie envoyer "plus d'animaux à l'abattoir et produire moins de lait".

Ce qui exaspère le plus le secteur, c'est l'incertitude quant à la politique menée à La Haye.

"On perd confiance en l'avenir", confie l'éleveur. "Si mon fils n'avait pas voulu reprendre la ferme, j'aurais probablement déjà arrêté".

"Tout est très incertain, nous attendons que le gouvernement prenne des mesures. Mais en attendant, la crise est là et les agriculteurs perdent patience", poursuit-il.

"On se regarde entre voisins. Qui arrêtera le premier? C'est une situation très triste".

S.Jordan--TFWP