The Fort Worth Press - Cession du Doliprane: un rebondissement, un bras de fer et une grève

USD -
AED 3.67301
AFN 68.018868
ALL 92.613644
AMD 389.189685
ANG 1.795763
AOA 913.494587
ARS 1001.755802
AUD 1.53822
AWG 1.794475
AZN 1.695756
BAM 1.845077
BBD 2.011887
BDT 119.074348
BGN 1.853605
BHD 0.376962
BIF 2942.924528
BMD 1
BND 1.334811
BOB 6.910312
BRL 5.776676
BSD 0.99642
BTN 84.146376
BWP 13.556668
BYN 3.260849
BYR 19600
BZD 2.008491
CAD 1.39949
CDF 2869.999864
CHF 0.8854
CLF 0.035213
CLP 971.709771
CNY 7.246798
CNH 7.250695
COP 4392.39
CRC 506.509434
CUC 1
CUP 26.5
CVE 104.022604
CZK 23.978402
DJF 177.433962
DKK 7.067898
DOP 60.009434
DZD 133.428073
EGP 49.747898
ERN 15
ETB 122.638421
EUR 0.947605
FJD 2.27125
FKP 0.789317
GBP 0.789605
GEL 2.745008
GGP 0.789317
GHS 15.872492
GIP 0.789317
GMD 70.485115
GNF 8587.735849
GTQ 7.69238
GYD 208.365959
HKD 7.78385
HNL 25.176653
HRK 7.133259
HTG 130.896226
HUF 388.677497
IDR 15902.85
ILS 3.733904
IMP 0.789317
INR 84.371501
IQD 1305.270705
IRR 42104.999838
ISK 137.679739
JEP 0.789317
JMD 158.039227
JOD 0.709301
JPY 155.825506
KES 129.506428
KGS 86.502645
KHR 4047.169811
KMF 464.774983
KPW 899.999621
KRW 1397.759744
KWD 0.30757
KYD 0.83037
KZT 494.438732
LAK 21847.169811
LBP 89228.962264
LKR 289.90566
LRD 181.349912
LSL 18.013017
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.860377
MAD 9.955472
MDL 18.109434
MGA 4657.569139
MKD 58.29828
MMK 3247.960992
MNT 3397.999946
MOP 7.988227
MRU 39.656604
MUR 46.297294
MVR 15.450225
MWK 1727.838339
MXN 20.22077
MYR 4.4715
MZN 63.960176
NAD 18.015396
NGN 1674.809729
NIO 36.669811
NOK 11.047499
NPR 134.635849
NZD 1.70145
OMR 0.385005
PAB 0.996406
PEN 3.781379
PGK 4.009434
PHP 58.943505
PKR 276.90508
PLN 4.106613
PYG 7760.377358
QAR 3.633928
RON 4.715425
RSD 110.865988
RUB 100.352408
RWF 1370.578968
SAR 3.754222
SBD 8.36952
SCR 13.372581
SDG 601.49542
SEK 11.00366
SGD 1.343005
SHP 0.789317
SLE 22.598872
SLL 20969.504736
SOS 569.439334
SRD 35.5385
STD 20697.981008
SVC 8.718786
SYP 2512.529858
SZL 18.010462
THB 34.693954
TJS 10.591787
TMT 3.51
TND 3.139593
TOP 2.342101
TRY 34.466975
TTD 6.765974
TWD 32.547968
TZS 2652.497004
UAH 41.137364
UGX 3668.833313
UYU 42.773181
UZS 12779.124725
VES 46.003567
VND 25425
VUV 118.722009
WST 2.791591
XAF 618.830278
XAG 0.032344
XAU 0.00038
XCD 2.70255
XDR 0.757928
XOF 618.830278
XPF 112.508373
YER 249.88737
ZAR 18.123703
ZMK 9001.197048
ZMW 27.526415
ZWL 321.999592
  • AEX

    -1.5500

    860.46

    -0.18%

  • BEL20

    29.2300

    4145.61

    +0.71%

  • PX1

    2.1700

    7231.82

    +0.03%

  • ISEQ

    21.1500

    9636.35

    +0.22%

  • OSEBX

    13.5600

    1456.56

    +0.94%

  • PSI20

    1.9100

    6361.78

    +0.03%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -14.2000

    2769.47

    -0.51%

  • N150

    0.0000

    3283.31

    0%

Cession du Doliprane: un rebondissement, un bras de fer et une grève
Cession du Doliprane: un rebondissement, un bras de fer et une grève / Photo: © AFP

Cession du Doliprane: un rebondissement, un bras de fer et une grève

Coup de théâtre dans la cession du Doliprane: le fonds français PAI, dont l'offre avait été écartée, a renchéri pour racheter la filiale du groupe pharmaceutique commercialisant le médicament, mais Sanofi s'est "étonné" jeudi de cette proposition "hors délais", sur fond de grève dans différents sites.

Taille du texte:

Selon une source de l'entourage du fonds d'investissement français, "une offre améliorée a été remise à hauteur de 200 millions d'euros supplémentaires" par rapport à l'offre présentée il y a une semaine en appui des fonds d'Abou Dhabi Avia, singapourien GIC, et le canadien BCI.

Cette source n'a cependant pas précisé ni le montant de l'offre concurrente ni la sienne.

Sanofi, qui a finalement réagi jeudi soir, a semblé peu goûter le nouveau scénario de PAI, se disant "étonné" de cette "offre améliorée" hors "des délais" et rappelant son choix de la semaine passée.

Le géant pharmaceutique a annoncé le 11 octobre négocier avec le fonds d'investissement américain CD&R afin de lui céder potentiellement 50% d'Opella, sa filiale qui abrite une centaine de marques de produits sans ordonnance dans le monde, dont le Doliprane.

Ce projet stratégique, nouvel exemple du recentrage de la "Big Pharma" sur l'innovation, a rapidement pris une tournure politique vu notamment la popularité du médicament utilisé pour soulager la douleur et la fièvre au sein de la société française.

Les syndicats craignent une "casse sociale" dans les 1.700 emplois d'Opella sur le sol français, dont 480 sur son site de Compiègne (Oise) et 250 dans son usine de Lisieux (Calvados), dédiée à ce médicament le plus vendu en France.

"On sacrifie le Doliprane et la souveraineté sanitaire française sur l'autel de la finance", a déploré Humberto de Sousa, coordinateur CFDT du groupe, présent à Compiègne, où une centaine de salariés se sont rassemblés.

Présent également à Compiègne, le député de gauche François Ruffin (ex-LFI) a renvoyé dos à dos les "deux requins" candidats au rachat. "Il faut que les sites industriels soient aux mains d'acteurs industriels, et pas d'acteurs de la finance (...), le gouvernement doit s'y opposer", a estimé l'élu de la Somme.

Pour Adil Bensetra, élu CFDT au CE, la nouvelle offre de PAI "démontre que le mouvement fonctionne, que les lignes bougent, mais ce n'est pas suffisant parce qu'un fonds d'investissement, ça nous pose toujours problème".

Selon lui, les salariés ont décidé de poursuivre les débrayages après l'annonce de l'offre française.

A Lisieux, où 80 personnes se sont mobilisées jeudi, "le mouvement de grève est reconduit" vendredi dès 8h, a annoncé Johann Nicolas, délégué syndical CGT.

A Mourenx (Pyrénées-Atlantique), site qui emploie une soixantaine de salariés et tourne 24h/24h, la grève se manifeste par des débrayages successifs, sur chaque tranche horaire de travail.

- "Scandaleux" -

Mobilisée "pour défendre notre patrimoine et pour garder notre travail", Isabelle Glais, technicienne à Lisieux, aurait espéré que l'Etat "bouge un petit peu plus pour nous garder en France (...) parce que Doliprane c'est notre bébé".

"Il est scandaleux qu'on laisse partir des boîtes comme ça sur nos territoires", a dénoncé le secrétaire général de l'Union départementale FO du Calvados, Mickaël Robe.

Ce projet fait écho aux enjeux de politique sanitaire dans un contexte déjà marqué par des difficultés d'approvisionnement de certains médicaments, dont des pénuries de paracétamol à l'hiver 2022/23.

Les contours d'une éventuelle transaction restent en discussion, mais la perspective de l'arrivée d'un acteur financier étranger au capital d’Opella inquiète jusqu'au sommet de l'Etat.

Depuis plusieurs jours, le gouvernement tente de rassurer sur le devenir des sites français d'Opella en multipliant les déclarations sur les engagements écrits demandés aux parties prenantes en matière d'emplois et de sécurité d'approvisionnement.

Mais l'exécutif, qui affiche toujours sa volonté de réindustrialisation, ne veut pas non plus effaroucher les investisseurs étrangers.

"Ce gouvernement prend l'engagement de maintenir le Doliprane en France", a assuré mercredi le ministre de l'Economie Antoine Armand, ajoutant que "le maintien de l'emploi est la priorité absolue et ne sera pas négociable".

Mais "si nous voulons vraiment que la France soit à la pointe de la recherche, de l'industrie, qu'elle soit souveraine sur l'ensemble des technologies sanitaires mais pas seulement, croyons-nous collectivement que nous pouvons nous passer de financements et publics et privés?", a-t-il demandé.

- "Pérennité" des emplois -

La présidente de Sanofi France, Audrey Duval, a promis jeudi la "pérennité" des emplois, des sites de production et du Doliprane.

En vain. Dans l'opposition, les appels à bloquer la vente se font pressants.

"Notre objectif n'est pas de bloquer la vente, c'est d'arriver par le dialogue à obtenir des engagements écrits", a souligné jeudi Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement.

Echaudée par la crise du Covid, la France s'est lancée dans une reconquête d'autonomie sanitaire en cherchant à relocaliser la production de certains médicaments, dont le paracétamol, composé chimique du Doliprane.

Le principe actif n'était plus fabriqué dans l'Hexagone depuis 2008-2009 mais une usine de production de paracétamol est en construction sur le site de Roussillon (Isère) du chimiste Seqens, qui a déjà signé des contrats avec Opella et Upsa (Dafalgan et Efferalgan).

pan-cor-zl-bur/swi

W.Knight--TFWP