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Les syndicats enseignants ont déposé lundi une "alerte sociale", préalable à un préavis de grève, sur le budget 2025 de l'Education nationale, qui prévoit la suppression de 4.000 postes, estimant qu'une "ligne rouge est franchie".
Le projet de budget 2025 présenté par le gouvernement "envisage des retraits d'emplois d'une ampleur dévastatrice", estime cette intersyndicale --rassemblant les syndicats représentatifs du secteur, la FSU, l'Unsa, FO, la CFDT Education, la CGT Educ'action, le Snalc et Sud Education-- dans un courrier envoyé lundi à la ministre de l'Education, Anne Genetet.
"Une ligne rouge est franchie: au moment où l'école publique va mal, la seule réponse du gouvernement est de fermer des postes et donc de maintenir l'illusion qu'on peut faire mieux avec moins", ajoute-t-elle dans cette lettre, postée sur le réseau social X.
Ces syndicats indiquent déposer en conséquence "une alerte sociale préalable au dépôt d'un préavis de grève national unitaire", à compter du lundi 4 novembre et jusqu'au 31 mars, "dans un cadre intersyndical inédit depuis la mise en place de cette procédure, en 2008".
Ils demandent à Anne Genetet de les recevoir "dans le délai de trois jours", prévu par un décret de 2008.
L'annonce jeudi soir par le ministère de la suppression de 4.000 postes d'enseignants pour 2025, principalement en maternelle et en élémentaire (3.155 postes), a scandalisé les syndicats qui ont dénoncé "une véritable saignée" et un "sabordage de l'école publique".
Anne Genetet a cependant indiqué, dans un entretien à la Tribune Dimanche, que "des évolutions" étaient encore possibles lors du "débat parlementaire" sur le budget.
P.Grant--TFWP