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Les Bourses mondiales prolongeaient leur rebond vendredi après les lourdes pertes accumulées depuis le début de semaine, ayant redouté des sanctions économiques plus dures contre la Russie après son invasion de l'Ukraine.
Les places européennes montaient autour de 2%, après avoir perdu autour de 4% la veille. Paris rebondissait de 1,97%, Londres de 2,53%, Francfort de 1,69% et Milan de 2,10% vers 12H40 GMT.
Après avoir perdu plus de 30% jeudi, la Bourse russe remontait de plus de 10%, mais l'évolution se tassait par rapport au début de séance.
Wall Street avait lancé la tend²&²ance jeudi: malgré une ouverture en nette baisse, les trois indices principaux ont fini en positif, le Dow Jones prenant 0,25% et le Nasdaq plus de 3%. Mais les contrats à terme sur les indices indiquaient une ouverture en baisse, autour de 0,4%.
En Asie, Tokyo a repris 1,95% vendredi, mais son bilan de la semaine reste négatif (-2,4%).
Les forces russes resserraient vendredi leur étau autour de Kiev, avec des combats en cours dans et aux abords de la capitale de l'Ukraine, au deuxième jour d'une invasion que l'armée ukrainienne faisait "tout son possible" pour repousser.
Parmi les raisons expliquant le changement de tendance, "nous pouvons principalement dire que les marchés ont vendu agressivement tôt hier en raison de la peur - la peur des sanctions plutôt qu'une peur pour l'avenir de l'Ukraine. L'absence de sanctions sur le pétrole et le gaz russes et la décision de ne pas exclure le pays du réseau de paiements Swift ont permis au marché de pousser un soupir de soulagement", estime Neil Wilson, de Markets.com.
Toutefois, "il s'agit d'une volatilité élevée qui résulte d'un environnement à haute tension" décrit Ipek Ozkardeskaya, analyste de la banque Swissquote. "La seule certitude est l'incertitude."
Les matières premières à un haut niveau
Les cours du pétrole se stabilisaient vendredi, après une hausse fulgurante la veille, ralentis par des sanctions occidentales contre Moscou sans portées pour le moment sur l'approvisionnement russe en énergie. Le baril de Brent reculait sous la barre des 100 dollars (+0,16% à 99,27 dollars) loin du pic à 105 dollars atteint la veille, et le WTI gagnait 0,67% à 93,43 dollars vers 12H35 GMT.
L'aluminium (+2,20%), le blé (-7,25%) évoluait aussi à de hauts niveaux, restant toutefois loin de leur pic de la veille.
Le gaz sur le principal marché européen, le TTF néerlandais, évoluait autour de 104 euros, après un pic à 143 euros jeudi vers 14H40 GMT, mais restait en hausse de plus de 20% sur trois jours.
L'or restait stable par rapport à la clôture de jeudi, à 1.906,90 dollars l'once.
La Russie et l'Ukraine sont des pays essentiels pour l'approvisionnement en pétrole, gaz, blé et autres matières premières cruciales.
"Les prix de l'énergie vont continuer à empêcher les banques centrales de dormir, puisqu'elles ne peuvent rien faire pour résoudre directement les problèmes d'approvisionnement" qui alimentent l'inflation dans les économies occidentales, mentionnent les analystes de Deutsche Bank. La lutte contre la hausse des prix est jugée prioritaire depuis plusieurs semaines par les banques centrales.
Les minières au rebond
Plombés jeudi, les minières reprenaient des couleurs: Evraz s'envolait de 18%, Polymetal 7,44% à Londres, tandis qu'ArcelorMittal prenait 4,23% à Paris.
Le rebond des valeurs bancaires russes, laminées jeudi, faisait long feu: Sberbank (-7,83%) et VTB -5,92%) chutaient de nouveau alors que le secteur européen dans l'ensemble récupérait un peu des importantes pertes subies depuis le début de la semaine .
L'euro montait de 0,12% face au dollar à 1,1208 dollar, après avoir touché un plus bas depuis juin 2020 la veille.
Le rouble était encore largement au-dessus des 80 dollars, à 83,2125 dollars.
Le bitcoin progressait de 1,26%, à 38.890 dollars.
B.Martinez--TFWP