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La Bourse de New York ouvrait en hausse mercredi tentant un rebond après les pertes de la veille, sur fond d'escalade des tensions en Ukraine, qui ont fait tomber le S&P 500 en zone de correction mardi.
Vers 15H00 GMT, le Dow Jones avançait de 0,53%, le Nasdaq de 0,51%, l'indice élargi S&P 500 de 0,68%.
Mardi, l'indice Dow Jones avait lâché 1,42% à 33.596,61 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, avait perdu 1,23% à 13.381,52 points.
Le S&P 500 avait cédé 1,01% à 4.304,76 points, plus de 10% en dessous de son pic de janvier.
Wall Street se redressait après des sanctions contre la Russie moins sévères qu'attendu tandis qu'une escalade militaire n'est pas exclue en Ukraine.
Washington a attaqué sur trois fronts avec une "première tranche" de sanctions: la dette souveraine, le financement des dépenses militaires à travers deux banques publiques, et cinq oligarques proches du président russe Vladimir Poutine.
L'Allemagne pour sa part a annoncé la suspension du projet de gazoduc Nord Stream 2, qui n'avait pas encore été mis en service.
"Les marchés se négocient à la hausse ce matin après que les Etats-Unis et d'autres pays ont annoncé des sanctions limitées sur la dette souveraine russe, des banques et certains individus", a indiqué Shaun Osborne, analyste pour Scotiabank.
"Alors que ces sanctions jusqu'à présent ne sont pas particulièrement perturbatrices pour l'économie ou les marchés mondiaux, les dirigeants ont fait clairement savoir qu'il s'agit de mesures initiales visant à dissuader d'autres mouvements russes en Ukraine", a ajouté l'analyste dans une note.
Pour Peter Cardillo de Spartan Capital, le rebond des indices de la place new yorkaise était bienvenu "après plusieurs séances de déclin et la chute du S&P en zone de correction".
"C'est bien tant que ça dure !", a commenté l'analyste soulignant toutefois que le marché n'était "pas au bout de ses peines" avec la crise en Ukraine.
Les indices rebondissaient aussi pour des raisons techniques après avoir été "quelque peu survendus", selon M. Cardillo. Une opinion partagée par Patrick O'Hare de Briefing.com.
"Le ton optimiste du marché a moins rapport avec les nouvelles du jour qu'avec les pertes de la veille et des jours précédents", estimait l'analyste.
"En d'autre termes, ce rebond est quasi-algorithmique", selon lui, alors qu'il n'y a "pas eu d'amélioration dans la situation entre la Russie et l'Ukraine".
En l'absence d'indicateurs macroéconomiques mercredi, les investisseurs restaient soucieux des intentions de la Banque centrale américaine (Fed) qui doit relever les taux dans trois semaines.
Les rendements sur les bons du Trésor à 2 ans, très sensibles à la perspective d'un relèvement des taux à court terme, se sont tendus à 1,60% contre 1,54%.
"Cela reflète les inquiétudes qu'une hausse des taux puisse conduire à un ralentissement de la croissance économique", a estimé M. O'Hare.
Parmi les actions du jour, le titre de la chaîne d'ameublement et bricolage Lowe's était salué (+5,99% à 227,31 dollars) après avoir annoncé un bénéfice et chiffre d'affaires supérieurs aux prévisions pour le quatrième trimestre. La chaîne a affirmé avoir gagné des parts de marché dans le bricolage et a relevé ses projections pour l'année en cours.
Sur le Nasdaq, la firme de cybersécurité Palo Alto Networks faisait des étincelles (+6,40% à 505,95 dollars) après avoir affiché des ventes en hausse de 30% et rehaussé ses prévisions de bénéfice et de revenus pour l'année entière dans un contexte de forte demande de cybersécurité.
Les titres de firmes de cybersécurité avaient d'une façon générale le vent en poupe alors que les risques d'attaques informatiques "sponsorisée par des organisations liées à l'Etat russe" ont augmenté avec la situation en Ukraine, relevait Dan Ives, analyste pour Wedbush.
Dans le sillage de Palo Alto Networks, Zscaler grimpait par exemple de 3,17%, CyberArk Software de 2,16%, Fortinet de 1,55%.
Le groupe TJX, propriétaire des enseignes de magasins Marshalls, plongeait de 6,47% à 60,93 dollars. La fréquentation des magasins affectée au dernier trimestre par la propagation du variant Omicron a conduit le groupe à produire des résultats moins bons que prévu.
J.Barnes--TFWP