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Transports fortement perturbés, pas de journal radio-télévisé : la Grèce fonctionnait au ralenti mercredi en raison d'une grève générale à l'appel des syndicats du privé et du public contre la flambée des prix, avec des rassemblements attendus à Athènes notamment.
La capitale grecque, où la circulation automobile est d'ordinaire intense, semblait presque une ville morte mercredi matin, les transports en commun (bus, métro, tramway et le train interurbain ainsi que les taxis) ayant cessé de fonctionner.
La Belgique est également touchée par une grève nationale ce mercredi en raison de la baisse du pouvoir d'achat tandis qu'en France, une journée noire est attendue dans les transports jeudi à Paris.
Aucune liaison maritime n'est assurée entre le continent et les îles de la mer Egée (est) et Ionienne (ouest) en raison de la participation du syndicat des marins (PNO) à la grève, la deuxième depuis le début de l'année contre la baisse du pouvoir d'achat.
"La cherté de la vie est insupportable", "nous réclamons la hausse des salaires et une protection sociale pour tout le monde", pouvait-on lire sur la grande affiche de la Confédération des salariés du privé GSEE, la plus grande du pays.
La GSEE a appelé à un rassemblement à 11H00 locales (09H00 GMT) dans le centre d'Athènes et dans d'autres villes du pays.
Pour sa part le syndicat des fonctionnaires (Adedy) estime dans un communiqué que "les aides horizontales (du gouvernement) ne sont pas une solution pour les salariés et la société après la flambée des prix de l'énergie et des produits de base".
"Ce sont les salariés qui payent le coût de la cherté de la vie", a fustigé l'Adedy, appelant également à des rassemblements à travers le pays en fin matinée.
Le gouvernement a annoncé débloquer une enveloppe de 5,5 milliards d'euros avec une aide exceptionnelle de 250 euros pour les plus faibles revenus qui voient notamment les factures d'électricité grimper, des aides au logement pour les étudiants, et une subvention d'urgence pour les agriculteurs.
Mais les syndicats estiment que ces aides s'inscrivent dans la campagne "pré-électorale" du parti conservateur au pouvoir, à huit mois des élections générales, évoquant "la situation difficile" des ménages.
L'inflation a dépassé la barre de 10% lors des six derniers mois en Grèce, et même atteint 12% en septembre sur un an. Le prix du gaz a quant à lui plus que quadruplé (+332%).
M.T.Smith--TFWP