The Fort Worth Press - Berlinale : "Un año, una noche", le Bataclan du côté des victimes

USD -
AED 3.673042
AFN 68.800364
ALL 89.943091
AMD 388.618256
ANG 1.809697
AOA 923.000367
ARS 975.742773
AUD 1.471454
AWG 1.8
AZN 1.70397
BAM 1.780833
BBD 2.027407
BDT 119.990895
BGN 1.781803
BHD 0.37669
BIF 2913.180059
BMD 1
BND 1.303346
BOB 6.938311
BRL 5.457188
BSD 1.004143
BTN 84.256772
BWP 13.28204
BYN 3.286046
BYR 19600
BZD 2.023947
CAD 1.35795
CDF 2871.000362
CHF 0.857524
CLF 0.033526
CLP 925.08081
CNY 7.01845
CNH 7.099204
COP 4206.965627
CRC 520.828591
CUC 1
CUP 26.5
CVE 100.400637
CZK 23.103704
DJF 178.802641
DKK 6.793504
DOP 60.386979
DZD 133.43204
EGP 48.305941
ERN 15
ETB 120.122194
EUR 0.910604
FJD 2.21245
FKP 0.761559
GBP 0.762108
GEL 2.740391
GGP 0.761559
GHS 15.885272
GIP 0.761559
GMD 69.000355
GNF 8669.246529
GTQ 7.769634
GYD 210.070567
HKD 7.76645
HNL 24.967903
HRK 6.799011
HTG 132.392443
HUF 365.803831
IDR 15670
ILS 3.815945
IMP 0.761559
INR 84.03035
IQD 1315.365354
IRR 42105.000352
ISK 135.660386
JEP 0.761559
JMD 158.661507
JOD 0.708504
JPY 148.72504
KES 129.533349
KGS 84.703799
KHR 4075.574778
KMF 448.950384
KPW 899.999433
KRW 1346.870383
KWD 0.30633
KYD 0.836786
KZT 484.935124
LAK 22172.547234
LBP 89917.960392
LKR 294.905532
LRD 193.790121
LSL 17.542363
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.788527
MAD 9.821534
MDL 17.617118
MGA 4599.134987
MKD 56.107444
MMK 3247.960992
MNT 3397.999955
MOP 8.029684
MRU 39.752333
MUR 46.490378
MVR 15.350378
MWK 1741.133622
MXN 19.287039
MYR 4.221504
MZN 63.903729
NAD 17.542363
NGN 1637.680377
NIO 36.949693
NOK 10.656204
NPR 134.810835
NZD 1.623245
OMR 0.384758
PAB 1.004143
PEN 3.740496
PGK 3.999089
PHP 56.642504
PKR 278.6402
PLN 3.93179
PYG 7826.997496
QAR 3.661097
RON 4.537504
RSD 106.550421
RUB 95.606647
RWF 1360.437059
SAR 3.756281
SBD 8.278713
SCR 14.999317
SDG 601.503676
SEK 10.370404
SGD 1.303604
SHP 0.761559
SLE 22.847303
SLL 20969.494858
SOS 573.82199
SRD 31.20366
STD 20697.981008
SVC 8.785796
SYP 2512.529936
SZL 17.53517
THB 33.278038
TJS 10.69374
TMT 3.51
TND 3.071614
TOP 2.342104
TRY 34.125504
TTD 6.809925
TWD 32.286038
TZS 2736.171181
UAH 41.33913
UGX 3682.221716
UYU 41.994081
UZS 12793.0799
VEF 3622552.534434
VES 36.989445
VND 24770
VUV 118.722009
WST 2.797463
XAF 597.274755
XAG 0.031071
XAU 0.000377
XCD 2.70255
XDR 0.746733
XOF 597.274755
XPF 108.59094
YER 250.303591
ZAR 17.482504
ZMK 9001.203587
ZMW 26.432962
ZWL 321.999592
  • AEX

    1.4600

    911.81

    +0.16%

  • BEL20

    5.5700

    4290.9

    +0.13%

  • PX1

    63.5600

    7541.36

    +0.85%

  • ISEQ

    99.8300

    9607.72

    +1.05%

  • OSEBX

    13.3600

    1449.45

    +0.93%

  • PSI20

    1.9900

    6647.27

    +0.03%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -78.5100

    2564.85

    -2.97%

  • N150

    48.2100

    3350.4

    +1.46%

Berlinale : "Un año, una noche", le Bataclan du côté des victimes
Berlinale : "Un año, una noche", le Bataclan du côté des victimes

Berlinale : "Un año, una noche", le Bataclan du côté des victimes

Pour la première fois, le cinéma regarde en face la nuit du 13 novembre 2015 : "Un año, una noche", bouleversant portrait de survivants de l'attaque du Bataclan, a été présenté lundi en compétition à Berlin.

Taille du texte:

Plus de six ans après les attaques de Paris et du Stade de France, qui ont fait 130 morts, dont 90 au Bataclan, et des centaines de blessés, ce film s'inspire du témoignage d'un Espagnol, Ramón Gonzalez, qui assistait avec sa compagne au concert des Eagles of Death Metal, la nuit des attentats, et qui a été publié en Espagne.

Le film, en lice pour l'Ours d'Or, s'ouvre juste après le drame : Ramón (l'acteur argentin Nahuel Perez Biscayart, révélé en jeune militant séropositif dans "120 battements par minute") et Cécile (Noémie Merlant, l'acolyte d'Adèle Haenel dans "Portrait de la jeune fille en feu"), errent hagards dans les rues de Paris, couverture de survie sur les épaules.

Physiquement, ils sont indemnes. Mais traumatisés par les scènes qu'ils ont vécues, les premiers tirs des assaillants dans la fosse de la salle de concert, la course au milieu des corps de victimes pour trouver une cachette, l'angoisse de l'attente, cachés dans une pièce...

Des fictions "post-attentats" ont été tournées, dont la série à succès "En Thérapie", et Cédric Jimenez prépare un film sur la traque des terroristes du 13-Novembre, avec Jean Dujardin, pour l'automne.

Mais jusqu'ici, le cinéma français est plus frileux que l'industrie américaine, par exemple, à montrer les scènes d'attentat elles-mêmes.

Le réalisateur du film, l'Espagnol Isaki Lacuesta, a d'abord hésité à les tourner. "Au départ, on s'est demandé si c'était possible de ne rien montrer de l'attentat", a-t-il expliqué à la presse à Berlin.

Mais il aurait alors eu l'impression de "trahir" les victimes de l'attaque et de céder "à une lâcheté de cinéma d'auteur".

Pour éviter tout voyeurisme, le film ne montre jamais ni les assaillants, ni les impacts de balle : "les terroristes sont dans les yeux des victimes, sur lesquelles on s'est centrés", a-t-il précisé.

Ces scènes sont insérées tout au long du film, sous forme de flashs de mémoire qui reviennent aux personnages, hantés par leurs souvenirs.

Filmer l'après

Surtout, "Un año, una noche" s'attache bien davantage à "l'après", ces heures, ces jours et ces semaines dans lesquelles les victimes sont seules avec leur traumatisme et leur couple mis à rude épreuve.

"On a voulu raconter la partie qu'on n'a pas vu (dans les médias), ce qu'il s'est passé l'année suivante, comment vivre, reconstruire sa vie, ne pas renoncer au rock, à l'amour, au sexe, à danser et aux expériences collectives", a précisé le producteur du film, Ramón Campos.

Ingénieur informatique et fan de rock, Ramón multiplie les crises d'angoisse et va remettre en cause tous ses choix de vie, tandis que sa compagne Cécile, éducatrice spécialisée auprès d'adolescents en difficultés, choisit de ne révéler à personne qu'elle fait partie des survivants de l'attentat.

La trajectoire de Ramón est "celle de quelqu'un qui naît en sortant de la tourmente, se rencontre lui-même" après l'attentat, a expliqué Nahuel Perez Biscayart, 35 ans, qui s'est nourri de nombreux échanges avec les vrais protagonistes, présents avant le film, lors du tournage, jusqu'à sa présentation à la Berlinale, tout comme Noémie Merlant.

Son personnage à elle "est dans le déni. Elle continue à vivre en aidant les autres. Petit à petit, ça la submerge".

La date de sortie du film en France n'a pas encore été dévoilée. Le public français est-il prêt à voir un film de fiction sur ces évènements ? "Ca dépendra de chacun", répond Noémie Merlant, 33 ans.

"C'est très important qu'il y ait des films qui existent, qui soient faits. C'est un devoir de mémoire. C'est important de partager, de raconter. Ensuite, on les regarde quand on est prêts", a-t-elle ajouté.

S.Jones--TFWP