The Fort Worth Press - Salman Rushdie, symbole malgré lui de la liberté d'expression

USD -
AED 3.673037
AFN 67.991622
ALL 93.135443
AMD 395.970165
ANG 1.802053
AOA 910.981989
ARS 1009.25958
AUD 1.538237
AWG 1.8
AZN 1.689851
BAM 1.853567
BBD 2.018746
BDT 119.480076
BGN 1.856811
BHD 0.376926
BIF 2953.948803
BMD 1
BND 1.343904
BOB 6.908905
BRL 5.986502
BSD 0.999848
BTN 84.428754
BWP 13.65898
BYN 3.271635
BYR 19600
BZD 2.015353
CAD 1.40149
CDF 2869.999734
CHF 0.882685
CLF 0.035447
CLP 977.989707
CNY 7.244799
CNH 7.248745
COP 4385
CRC 510.633458
CUC 1
CUP 26.5
CVE 104.50173
CZK 23.93175
DJF 178.050514
DKK 7.06605
DOP 60.371708
DZD 133.560262
EGP 49.590701
ERN 15
ETB 123.865385
EUR 0.94748
FJD 2.26865
FKP 0.789317
GBP 0.788731
GEL 2.734976
GGP 0.789317
GHS 15.447894
GIP 0.789317
GMD 71.000302
GNF 8616.784343
GTQ 7.714689
GYD 209.117187
HKD 7.783335
HNL 25.296757
HRK 7.133259
HTG 131.083374
HUF 390.867862
IDR 15852
ILS 3.653505
IMP 0.789317
INR 84.467601
IQD 1309.791211
IRR 42074.999718
ISK 137.305413
JEP 0.789317
JMD 157.532104
JOD 0.709303
JPY 151.433499
KES 129.703778
KGS 86.799797
KHR 4029.835186
KMF 466.502453
KPW 899.999621
KRW 1395.50503
KWD 0.30753
KYD 0.833262
KZT 512.036089
LAK 21943.79946
LBP 89535.331135
LKR 290.647864
LRD 179.475515
LSL 18.168903
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.877979
MAD 10.005734
MDL 18.307697
MGA 4668.530541
MKD 58.325828
MMK 3247.960992
MNT 3397.999946
MOP 8.014937
MRU 39.884377
MUR 46.497674
MVR 15.449459
MWK 1733.781927
MXN 20.344005
MYR 4.447017
MZN 63.900592
NAD 18.16942
NGN 1686.150211
NIO 36.790629
NOK 11.063835
NPR 135.086007
NZD 1.698052
OMR 0.385003
PAB 0.999858
PEN 3.751961
PGK 4.031635
PHP 58.692499
PKR 277.954528
PLN 4.079566
PYG 7797.906469
QAR 3.644506
RON 4.715765
RSD 110.813024
RUB 108.123996
RWF 1391.77163
SAR 3.757023
SBD 8.39059
SCR 13.653869
SDG 601.501661
SEK 10.922405
SGD 1.34241
SHP 0.789317
SLE 22.698325
SLL 20969.504736
SOS 571.398785
SRD 35.405012
STD 20697.981008
SVC 8.748519
SYP 2512.529858
SZL 18.176907
THB 34.384496
TJS 10.898356
TMT 3.51
TND 3.158493
TOP 2.342097
TRY 34.60284
TTD 6.794295
TWD 32.550495
TZS 2645.611014
UAH 41.581955
UGX 3689.505333
UYU 42.828034
UZS 12862.626167
VES 46.79669
VND 25373
VUV 118.722009
WST 2.791591
XAF 621.680638
XAG 0.033102
XAU 0.000379
XCD 2.70255
XDR 0.764835
XOF 621.6718
XPF 113.026048
YER 249.925021
ZAR 18.122655
ZMK 9001.204736
ZMW 26.970317
ZWL 321.999592
  • AEX

    1.6600

    876.14

    +0.19%

  • BEL20

    8.8500

    4222.43

    +0.21%

  • PX1

    38.5700

    7181.33

    +0.54%

  • ISEQ

    53.8800

    9505.74

    +0.57%

  • OSEBX

    0.0000

    1456.97

    0%

  • PSI20

    12.8400

    6430.65

    +0.2%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    29.0200

    2990.02

    +0.98%

  • N150

    18.3200

    3289.37

    +0.56%

Salman Rushdie, symbole malgré lui de la liberté d'expression
Salman Rushdie, symbole malgré lui de la liberté d'expression / Photo: © AFP/Archives

Salman Rushdie, symbole malgré lui de la liberté d'expression

Salman Rushdie, l'auteur du best-seller mondial "Les versets sataniques", dont l'état de santé n'était pas connu après avoir été poignardé vendredi dans l'Etat de New York, cherchait depuis la fatwa demandant son assassinat en 1989 à ne pas être réduit à cette affaire qui a embrasé le monde musulman.

Taille du texte:

"Mon problème, c'est que les gens continuent de me percevoir sous l'unique prisme de la fatwa", avait confié un jour ce libre-penseur qui se veut écrivain, pas symbole.

Mais la montée en puissance de l'islam radical de ces dernières années n'a cessé de le ramener à ce qu'il a toujours été aux yeux de l'Occident: le symbole de la lutte contre l'obscurantisme religieux et pour la liberté d’expression.

Déjà, en 2005, il considérait que cette fatwa était un prélude aux attentats du 11 septembre 2001. Et, en 2016, il notait: "Mon cas n'a été que le précurseur d'un phénomène bien plus vaste qui désormais nous concerne tous."

Il avait raconté dans ses mémoires "Josef Anton", publiés en 2012, la bascule de sa vie lorsque l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny avait, le 14 février 1989, appelé les musulmans du monde entier à l'abattre, les fondamentalistes jugeant son ouvrage "Les versets sataniques" blasphématoire à l'égard du Coran et de Mahomet.

Contraint dès lors de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cache en cache, il s'était fait appeler Joseph Anton, en hommage à ses auteurs favoris, Joseph Conrad et Anton Tchekhov.

Il avait dû affronter une immense solitude, accrue encore par la rupture avec sa femme, la romancière américaine Marianne Wiggins, à qui "Les versets..." sont dédiés.

"Je suis bâillonné et emprisonné (...). Je voudrais jouer au foot avec mon fils au parc. Vie ordinaire, banale, un rêve pour moi inaccessible", écrivait-il.

Mais, à partir de 1993, fatigué d'être "un homme invisible", il multiplie les voyages et les apparitions publiques, tout en restant sous surveillance du gouvernement britannique.

Aujourd'hui installé à New York, Salman Rushdie -- sourcils arqués, paupières lourdes, crâne dégarni, lunettes et barbe -- avait repris, avant l'attaque subie vendredi, une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.

La fatwa n'a pas été levée et beaucoup des traducteurs de son livre ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, victime de plusieurs coups de poignard en 1991.

"Trente ans ont passé", disait-il toutefois à l'automne 2018. "Maintenant tout va bien. J'avais 41 ans à l'époque (de la fatwa), j'en ai 71 maintenant. Nous vivons dans un monde où les sujets de préoccupation changent très vite. Il y a désormais beaucoup d'autres raisons d'avoir peur, d'autres gens à tuer..."

Son livre, a-t-il par ailleurs expliqué depuis, a été "grandement incompris". "Il s'agissait en réalité d'un roman qui parlait des immigrés d'Asie du sud à Londres et leur religion n'était qu'un aspect de cette histoire-là", a-t-il dit.

- Réalisme magique -

Anobli en 2007 par la reine d'Angleterre, au grand dam des extrémistes musulmans, ce maître du réalisme magique, homme d'une immense culture qui se dit apolitique, a écrit en anglais une quinzaine de romans, récits pour la jeunesse, nouvelles et essais.

Salman Rushdie, dont la langue maternelle est l'ourdou, est né le 19 juin 1947 en Inde, à Bombay (ou Mumbai) au sein d'une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, riche, progressiste et cultivée. Il dévore les épopées indiennes et participe aux fêtes tant hindoues que musulmanes et chrétiennes.

A 13 ans, il part suivre ses études en Angleterre. Après être passé par l'université de Cambridge, il travaille au Pakistan, comme producteur à la télévision. En butte à une censure permanente, il revient à Londres, gagnant sa vie dans la publicité.

Son premier roman célèbre est "Les enfants de minuit", qui obtient le Booker Prize en 1981. Suivent "La honte" (prix 1985 du meilleur livre étranger en France), "Le dernier sourire du Maure", "La terre sous les pieds", "Shalimar le clown" ou "L'enchanteresse de Florence".

Des fictions où cet amateur d'odyssées fantastiques parle souvent de l'Inde et de ses relations avec l'Occident et dénonce le manque de repères qui, selon lui, déstabilise le monde depuis des années.

Ancien président du PEN American Center, grand lecteur de l'écrivain allemand Günter Grass et du russe Mikhaïl Boulgakov, Salman Rushdie a été quatre fois marié et divorcé. Son dernier divorce remonte à 2007, avec l'actrice et mannequin d'origine indienne Padma Lakshmi.

A.Maldonado--TFWP