The Fort Worth Press - Marina Ovsiannikova, journaliste russe antiguerre prise entre deux feux

USD -
AED 3.673001
AFN 67.991622
ALL 93.135443
AMD 395.970165
ANG 1.802053
AOA 910.981989
ARS 1009.266797
AUD 1.538166
AWG 1.8
AZN 1.70406
BAM 1.853567
BBD 2.018746
BDT 119.480076
BGN 1.852802
BHD 0.376938
BIF 2953.948803
BMD 1
BND 1.343904
BOB 6.908905
BRL 6.015502
BSD 0.999848
BTN 84.428754
BWP 13.65898
BYN 3.271635
BYR 19600
BZD 2.015353
CAD 1.40121
CDF 2870.000215
CHF 0.882929
CLF 0.035442
CLP 977.940217
CNY 7.244966
CNH 7.24922
COP 4420
CRC 510.633458
CUC 1
CUP 26.5
CVE 104.50173
CZK 23.938694
DJF 178.050514
DKK 7.065506
DOP 60.371708
DZD 133.524007
EGP 49.588403
ERN 15
ETB 123.865385
EUR 0.947095
FJD 2.26815
FKP 0.789317
GBP 0.788085
GEL 2.73499
GGP 0.789317
GHS 15.447894
GIP 0.789317
GMD 70.999872
GNF 8616.784343
GTQ 7.714689
GYD 209.117187
HKD 7.78395
HNL 25.296757
HRK 7.133259
HTG 131.083374
HUF 391.260147
IDR 15860.9
ILS 3.651097
IMP 0.789317
INR 84.47005
IQD 1309.791211
IRR 42075.000039
ISK 137.270493
JEP 0.789317
JMD 157.532104
JOD 0.709301
JPY 151.491018
KES 129.698706
KGS 86.7998
KHR 4029.835186
KMF 466.501507
KPW 899.999621
KRW 1395.624976
KWD 0.30753
KYD 0.833262
KZT 512.036089
LAK 21943.79946
LBP 89535.331135
LKR 290.647864
LRD 179.475515
LSL 18.168903
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.877979
MAD 10.005734
MDL 18.307697
MGA 4668.530541
MKD 58.283836
MMK 3247.960992
MNT 3397.999946
MOP 8.014937
MRU 39.884377
MUR 46.496854
MVR 15.45006
MWK 1733.781927
MXN 20.436099
MYR 4.446992
MZN 63.899323
NAD 18.16942
NGN 1686.150235
NIO 36.790629
NOK 11.0409
NPR 135.086007
NZD 1.697793
OMR 0.385
PAB 0.999858
PEN 3.751961
PGK 4.031635
PHP 58.677039
PKR 277.954528
PLN 4.081488
PYG 7797.906469
QAR 3.644506
RON 4.714968
RSD 110.796974
RUB 107.998522
RWF 1391.77163
SAR 3.756816
SBD 8.39059
SCR 13.653416
SDG 601.433694
SEK 10.920295
SGD 1.34224
SHP 0.789317
SLE 22.707865
SLL 20969.504736
SOS 571.398785
SRD 35.404992
STD 20697.981008
SVC 8.748519
SYP 2512.529858
SZL 18.176907
THB 34.420282
TJS 10.898356
TMT 3.51
TND 3.158493
TOP 2.342099
TRY 34.598297
TTD 6.794295
TWD 32.574302
TZS 2645.610978
UAH 41.581955
UGX 3689.505333
UYU 42.828034
UZS 12862.626167
VES 47.255359
VND 25373
VUV 118.722009
WST 2.791591
XAF 621.680638
XAG 0.033096
XAU 0.000379
XCD 2.70255
XDR 0.764835
XOF 621.6718
XPF 113.026048
YER 249.924986
ZAR 18.106099
ZMK 9001.19847
ZMW 26.970317
ZWL 321.999592
  • AEX

    2.1000

    876.58

    +0.24%

  • BEL20

    3.3700

    4216.92

    +0.08%

  • PX1

    36.4300

    7179.25

    +0.51%

  • ISEQ

    53.8800

    9505.74

    +0.57%

  • OSEBX

    0.0000

    1456.97

    0%

  • PSI20

    12.8400

    6430.89

    +0.2%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    30.8000

    3020.86

    +1.03%

  • N150

    16.6800

    3288.05

    +0.51%

Marina Ovsiannikova, journaliste russe antiguerre prise entre deux feux
Marina Ovsiannikova, journaliste russe antiguerre prise entre deux feux / Photo: © AFP/Archives

Marina Ovsiannikova, journaliste russe antiguerre prise entre deux feux

Lorsqu'elle a fait irruption sur le plateau d'un journal télévisé pro-Kremlin en brandissant une pancarte contre la guerre menée en Ukraine, la journaliste Marina Ovsiannikova s'attendait à récolter la foudre du pouvoir russe, mais pas celle de ses opposants.

Taille du texte:

Presque trois mois après avoir suscité l'attention mondiale, la professionnelle de 43 ans vit hors de Russie, de peur d'y être jetée en prison.

Mais sa position n'est pas très confortable en Europe où, malgré le soutien de plusieurs gouvernements, elle est la cible de critiques, ses détracteurs la soupçonnant d'être toujours liée à la machine de propagande du Kremlin.

"Je suis prise au milieu de cette guerre de l'information", dit à l'AFP Mme Ovsiannikova de passage à Berlin où elle était invitée par le Women's Forum, plateforme sur le rôle des femmes dans l'économie et la société.

"C'est une situation vraiment absurde parce que la Russie veut me priver de ma citoyenneté et me mettre en prison et les autorités ukrainiennes veulent m'interdire d'entrer dans le pays (...) parce que je suis une ancienne propagandiste", décrit cette femme élégante née d'une mère russe et d'un père ukrainien.

Mi-mars, quelques jours après le lancement de l'invasion russe, elle avait fait irruption en direct pendant le journal télévisé le plus regardé du pays, sur la chaîne Pervy Kanal, avec une pancarte proclamant "No War".

Détenue et interrogée pendant 14 heures puis condamnée à payer une amende de 30.000 roubles (525 euros), elle risque encore des poursuites pénales passibles de lourdes peines de prison, aux termes d'une récente loi réprimant toute "fausse information" sur l'armée russe.

- "Vide absolu" d'informations -

Les images de son intervention avaient fait le tour du monde et sa bravoure été saluée de toute part.

Après avoir quitté la chaîne Channel One qui l'employait, Marina Ovsiannikova avait décroché un poste de correspondante pour le grand quotidien allemand die Welt.

Mais l'expérience a tourné court : cela "ne convenait tout simplement pas en terme de collaboration concrète et de travail au quotidien", a indiqué à l'AFP une source rédactionnelle.

La Russe n'a pas eu davantage de succès lorsqu'elle s'est rendue début juin en Ukraine pour y faire des reportages comme journaliste indépendante.

"Je voulais montrer aux Russes ce qui se passe réellement à Boutcha... expliquer aux Russes ce qui se passe réellement en Ukraine, peut-être interviewer (le président ukrainien Volodymyr) Zelensky", explique-t-elle.

"Les Russes vivent actuellement dans un vide absolu. Ils n'ont pas d'informations parce que tous les médias indépendants en Russie sont désormais bloqués, (il n'y a) que des informations venant du Kremlin".

- L'ironie comme échappatoire -

Mais elle a été accueillie avec méfiance, voire hostilité dans le pays pilonné par les troupes russes.

"Les Ukrainiens ne croient pas en son soudain revirement", a écrit sur Twitter la journaliste ukrainienne Olga Tokariuk, consultante pour le Centre d'analyse des politiques européennes.

Selon elle, les reportages effectués sur la ligne de front par Mme Ovsiannikova puis publiés sur les médias sociaux sont "manipulateurs, incorrects et condescendants".

Mais la journaliste russe estime que sa propre histoire lui permet de "comprendre ce que les femmes et les enfants ukrainiens ressentent maintenant".

Elle a notamment passé une partie de son enfance à Grozny, la capitale de la province séparatiste de Tchétchénie où sa maison avait été détruite lors des bombardements de l'armée russe pendant la première guerre de Tchétchénie (1994-1996).

Il faudra sans doute du temps "pour que les Ukrainiens commencent à comprendre (qu'il y a aussi) de bons Russes qui protestent contre la guerre", juge-t-elle.

Son avenir est flou, dit-elle, mais sa situation "bien meilleure que celle des Ukrainiens ou des réfugiés".

Le journaliste veut toujours "détruire la machine de propagande du Kremlin", mais aussi revoir ses deux enfants de 11 et 17 ans, restés en Russie avec son ex-mari.

"Mes amis me demandent: +Tu préfères le poison ou un accident de voiture ?+", ironise-t-elle, ajoutant que "sans humour dans ma situation, je pense que c'est impossible de vivre".

J.P.Cortez--TFWP