The Fort Worth Press - La pandémie booste les écrivains québécois

USD -
AED 3.672983
AFN 67.999709
ALL 92.596955
AMD 388.969932
ANG 1.80242
AOA 912.502556
ARS 1001.769008
AUD 1.534531
AWG 1.794475
AZN 1.683085
BAM 1.85189
BBD 2.019297
BDT 119.514066
BGN 1.846965
BHD 0.376911
BIF 2898.5
BMD 1
BND 1.339766
BOB 6.936028
BRL 5.779101
BSD 1.000114
BTN 84.459511
BWP 13.606537
BYN 3.27286
BYR 19600
BZD 2.015946
CAD 1.398275
CDF 2871.000352
CHF 0.883995
CLF 0.035187
CLP 970.919625
CNY 7.239503
CNH 7.24194
COP 4395.89
CRC 508.389516
CUC 1
CUP 26.5
CVE 104.549926
CZK 23.926013
DJF 177.720086
DKK 7.055498
DOP 60.549821
DZD 133.243887
EGP 49.543367
ERN 15
ETB 121.775007
EUR 0.945915
FJD 2.266103
FKP 0.789317
GBP 0.789665
GEL 2.725006
GGP 0.789317
GHS 15.95989
GIP 0.789317
GMD 70.99958
GNF 8631.000457
GTQ 7.721006
GYD 209.135412
HKD 7.783198
HNL 25.174987
HRK 7.133259
HTG 131.37836
HUF 385.813008
IDR 15859.3
ILS 3.74315
IMP 0.789317
INR 84.392902
IQD 1310.5
IRR 42092.498439
ISK 137.62012
JEP 0.789317
JMD 158.619841
JOD 0.709299
JPY 154.7785
KES 128.498292
KGS 86.492642
KHR 4051.000259
KMF 464.749728
KPW 899.999621
KRW 1394.770271
KWD 0.30745
KYD 0.833436
KZT 496.278691
LAK 21950.000223
LBP 89600.000273
LKR 290.973478
LRD 182.017025
LSL 17.944983
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.884991
MAD 10.00201
MDL 18.176137
MGA 4660.000215
MKD 58.132943
MMK 3247.960992
MNT 3397.999946
MOP 8.017725
MRU 39.925023
MUR 46.279903
MVR 15.459814
MWK 1734.999783
MXN 20.164329
MYR 4.472999
MZN 63.924991
NAD 17.949697
NGN 1679.604811
NIO 36.750022
NOK 11.000985
NPR 135.135596
NZD 1.695346
OMR 0.385009
PAB 1.000114
PEN 3.794976
PGK 4.022027
PHP 58.873499
PKR 277.800738
PLN 4.100043
PYG 7788.961377
QAR 3.640503
RON 4.707098
RSD 110.637977
RUB 100.576419
RWF 1370
SAR 3.754146
SBD 8.36952
SCR 13.586217
SDG 601.498074
SEK 10.94039
SGD 1.339375
SHP 0.789317
SLE 22.649857
SLL 20969.504736
SOS 571.503528
SRD 35.538498
STD 20697.981008
SVC 8.750982
SYP 2512.529858
SZL 17.949751
THB 34.53802
TJS 10.6309
TMT 3.5
TND 3.160048
TOP 2.342099
TRY 34.502615
TTD 6.791152
TWD 32.404499
TZS 2653.982045
UAH 41.288692
UGX 3682.38157
UYU 42.931134
UZS 12825.000058
VES 45.729707
VND 25405
VUV 118.722009
WST 2.791591
XAF 621.124347
XAG 0.032073
XAU 0.00038
XCD 2.70255
XDR 0.760716
XOF 619.999822
XPF 113.05009
YER 249.85007
ZAR 18.071445
ZMK 9001.20733
ZMW 27.628589
ZWL 321.999592
  • AEX

    -3.3700

    861.98

    -0.39%

  • BEL20

    -36.9600

    4116.4

    -0.89%

  • PX1

    -48.7700

    7229.64

    -0.67%

  • ISEQ

    -95.1600

    9614.92

    -0.98%

  • OSEBX

    1.1500

    1442.97

    +0.08%

  • PSI20

    -53.8700

    6359.62

    -0.84%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -14.2000

    2769.47

    -0.51%

  • N150

    -27.4800

    3283.2

    -0.83%

La pandémie booste les écrivains québécois
La pandémie booste les écrivains québécois

La pandémie booste les écrivains québécois

Moins de nouveautés dans les rayons mais plus de livres dans les paniers: de la littérature jeunesse à la BD, en passant par les romans, les Québécois ont redécouvert à la faveur de la pandémie le plaisir de la lecture et surtout leurs auteurs locaux.

Taille du texte:

Privés de sorties culturelles ou de soirées entre amis pendant des mois en raison d'un confinement très strict, les habitants de la province francophone canadienne, pour tenter d'échapper au moins un peu aux écrans, ont lu davantage qu'avant la crise et surtout mis la main au porte-monnaie.

En 2021, les ventes de livres ont bondi de plus de 16% au Québec, particulièrement tirées par les ventes d'auteurs locaux (+18,3%), d'après le bilan Gaspard, qui compile les données du marché du livre.

"Il y a une croissance importante du livre québécois depuis quelques années qui a été accentuée depuis deux ans", confirme auprès de l'AFP Arnaud Foulon, président de l'Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).

Les appels à consommer local semblent donc avoir aussi, au Québec, touché le livre, soutenu par ailleurs par une campagne du gouvernement "Je lis québécois".

Les lecteurs "ont voulu choisir des livres des auteurs d'ici, d'éditeurs d'ici, dans une librairie d'ici", opine Katherine Fafard, directrice générale de l'Association des libraires du Québec (ALQ).

Ils ont préféré cette littérature décrite par les experts comme "très nord-américaine mais dans une langue française", sensible à "l'autofiction", "la réalité des autochtones" ou "l'écologie".

Sur le site des librairies indépendantes du Québec, 45 des 50 titres les plus vendus en 2021 sont québécois, et plus de la moitié sont parus cette année. En tête du podium, l'auteur amérindien Michel Jean avec son livre "Kukum" (Libre Expression, 2019), compte trois autres romans au sein du palmarès.

Pour lui, ses romans ont aussi "bénéficié d'un contexte lié à la question autochtone", qui a fait la Une des journaux au Canada ces derniers mois notamment en raison de macabres découvertes autour des pensionnats pour autochtones.

Ces institutions, où quelque 150.000 enfants autochtones ont été enrôlés de force entre la fin du 19e siècle et les années 1990, les coupaient de leurs familles, langue et culture.

Cette page sombre de l'histoire canadienne a été remise en lumière après la mise au jour ces derniers mois de plus d'un millier de tombes anonymes près de certains de ces anciens pensionnats.

- "Qualité" -

La hausse des ventes de livres démontre aussi "la qualité de la littérature québécoise actuelle", souligne l'écrivain Michel Jean, interrogé par l'AFP.

Alors pour répondre à cette demande grandissante, les libraires ont laissé ces livres plus longtemps en vitrine. Contraints aussi par les réalités du secteur.

Les éditeurs québécois, qui publient habituellement 6.000 nouveautés chaque année, ont sérieusement réduit la voilure avec des sorties en baisse de 19% en 2020 par rapport à 2019.

Le secteur, comme d'autres au Canada, doit en effet jongler avec les pénuries: celle de la main-d'œuvre qui affecte toute la chaîne et celle, mondiale, de papier provoquée par le Covid-19 et qui fait flamber les prix.

Mais cela ne décourage pas Olivier Hamel, 40 ans, qui se définit comme un "acheteur compulsif de livres" et fréquente toutes les semaines la librairie indépendante de Verdun, un quartier du sud-ouest de Montréal.

Il estime aujourd'hui que "30 ou 40%" de ses achats sont des ouvrages québécois. "Ça me passionne: je trouve qu'on a des écrivains, des bédéistes vraiment fantastiques, donc j'essaie de les encourager", sourit ce bibliothécaire scolaire.

Même "engouement" pour Stéphanie Gibeau, 37 ans, qui travaille dans l'informatique et estime qu'il y a beaucoup d'"auteurs talentueux". Elle lit aujourd'hui pour moitié des livres québécois, davantage qu'il y a quelques temps, surtout sur les conseils de son libraire.

Selon ce dernier, Billy Robinson, les retombées de cette année "assez exceptionnelle" pleuvent sur tous les genres: littérature jeunesse, adulte, essais, fiction...

Et le livre québécois s'exporte aussi davantage: selon Arnaud Foulon, il ne s'est "jamais vendu autant de droits de livres québécois sur la scène internationale, notamment en France et en Allemagne, où le Canada était l'invité d'honneur" de la foire du livre de Francfort, plus grand événement du genre.

T.Dixon--TFWP