The Fort Worth Press - Fêtes et croisières: à Mossoul, la vie nocturne reprend après les années de cauchemar jihadiste

USD -
AED 3.672953
AFN 71.988544
ALL 95.36708
AMD 398.831079
ANG 1.794237
AOA 914.499688
ARS 1040.244954
AUD 1.61577
AWG 1.8
AZN 1.696933
BAM 1.898817
BBD 2.010058
BDT 120.959991
BGN 1.898941
BHD 0.376844
BIF 2945.171234
BMD 1
BND 1.363656
BOB 6.879545
BRL 6.055398
BSD 0.995515
BTN 86.155474
BWP 14.012349
BYN 3.257995
BYR 19600
BZD 1.999767
CAD 1.435775
CDF 2834.999836
CHF 0.91258
CLF 0.03648
CLP 1006.600846
CNY 7.331601
CNH 7.347685
COP 4286.45
CRC 501.735395
CUC 1
CUP 26.5
CVE 107.052359
CZK 24.537301
DJF 177.278111
DKK 7.243175
DOP 60.901434
DZD 135.907032
EGP 50.450999
ERN 15
ETB 126.303281
EUR 0.970885
FJD 2.330284
FKP 0.823587
GBP 0.819715
GEL 2.84026
GGP 0.823587
GHS 14.850149
GIP 0.823587
GMD 71.505112
GNF 8656.000208
GTQ 7.678566
GYD 208.279531
HKD 7.789205
HNL 25.324628
HRK 7.379548
HTG 129.96835
HUF 399.780213
IDR 16301
ILS 3.62405
IMP 0.823587
INR 86.567103
IQD 1304.162096
IRR 42087.499584
ISK 140.680124
JEP 0.823587
JMD 155.908837
JOD 0.709399
JPY 157.874498
KES 129.500038
KGS 87.450477
KHR 4040.999685
KMF 478.224978
KPW 900.000111
KRW 1460.594655
KWD 0.30857
KYD 0.829604
KZT 527.888079
LAK 21820.000169
LBP 89550.000351
LKR 293.237025
LRD 186.666278
LSL 18.88603
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.954974
MAD 10.019611
MDL 18.716323
MGA 4705.000296
MKD 59.7333
MMK 3247.960992
MNT 3398.000107
MOP 7.983612
MRU 39.919944
MUR 47.040195
MVR 15.397218
MWK 1736.000137
MXN 20.529301
MYR 4.5075
MZN 63.902255
NAD 18.88603
NGN 1547.980186
NIO 36.639887
NOK 11.38623
NPR 137.84714
NZD 1.784935
OMR 0.385002
PAB 0.995524
PEN 3.764332
PGK 4.0533
PHP 58.676496
PKR 277.406944
PLN 4.141293
PYG 7844.507874
QAR 3.628703
RON 4.830299
RSD 113.705406
RUB 102.001573
RWF 1385.209097
SAR 3.753616
SBD 8.443177
SCR 15.028155
SDG 601.000184
SEK 11.18216
SGD 1.368115
SHP 0.823587
SLE 22.650079
SLL 20969.49992
SOS 568.91823
SRD 35.104958
STD 20697.981008
SVC 8.710595
SYP 13001.999985
SZL 18.869537
THB 34.770008
TJS 10.881351
TMT 3.51
TND 3.209289
TOP 2.342105
TRY 35.5071
TTD 6.759158
TWD 33.040499
TZS 2525.00008
UAH 42.080057
UGX 3679.575926
UYU 43.776274
UZS 12913.46686
VES 53.89669
VND 25387.5
VUV 118.722008
WST 2.800827
XAF 636.839091
XAG 0.03353
XAU 0.000374
XCD 2.70255
XDR 0.767364
XOF 638.500677
XPF 115.785284
YER 249.01501
ZAR 18.942499
ZMK 9001.202219
ZMW 27.601406
ZWL 321.999592
  • AEX

    -0.2700

    884.98

    -0.03%

  • BEL20

    1.6800

    4200.65

    +0.04%

  • PX1

    14.8200

    7423.67

    +0.2%

  • ISEQ

    82.8500

    9605.8

    +0.87%

  • OSEBX

    -1.6300

    1477.47

    -0.11%

  • PSI20

    46.2100

    6376.82

    +0.73%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    28.3600

    3250.63

    +0.88%

  • N150

    11.1000

    3277.18

    +0.34%

Fêtes et croisières: à Mossoul, la vie nocturne reprend après les années de cauchemar jihadiste
Fêtes et croisières: à Mossoul, la vie nocturne reprend après les années de cauchemar jihadiste / Photo: © AFP

Fêtes et croisières: à Mossoul, la vie nocturne reprend après les années de cauchemar jihadiste

Au restaurant à Mossoul, Amira Taha et ses amies profitent avec leurs enfants d'un dîner-spectacle animé par un orchestre. Dans la métropole irakienne meurtrie par des années de cauchemar jihadiste, les habitants ont retrouvé la frénésie de la vie nocturne et ses loisirs.

Taille du texte:

Sept ans après la mise en déroute du groupe Etat islamique (EI), les rues de Mossoul naguère désertes s'animent à la tombée de la nuit. Désormais, nouveaux restaurants, croisières fluviales et parcs d'attractions attirent les familles, avides de profiter de la stabilité retrouvée.

"Il y a un énorme changement à Mossoul: c'est la liberté, les soirées sont devenues très courantes", se réjouit Mme Taha, soulagée par une "situation sécuritaire très stable".

"Les gens veulent s'ouvrir (au monde) et vivre de bons moments", ajoute la maman de 35 ans, dans un tailleur bleu électrique.

Sur scène, trois crooners irakiens, costume et cheveux noirs gominés, se succèdent devant l'orchestre, enchaînant des titres de la pop irakienne ou arabe, accompagnés par un clavier électrique, violon et darbouka.

En prenant le contrôle de la métropole du nord en 2014, l'EI y instaurait un règne de la terreur. La musique était interdite, les cigarettes aussi, églises et musées étaient saccagés, tandis que les jihadistes mettaient en scène décapitations et lapidations.

Même après sa reconquête en 2017, au terme de batailles destructrices et meurtrières menées par les forces irakiennes et une coalition internationale, Mossoul a mis plusieurs années avant de se remettre du traumatisme.

- "Les gens veulent sortir" -

La reconstruction s'est éternisée. Avec des quartiers entiers transformés en champs de ruines, il a fallu déminer pour reconstruire maisons, routes, infrastructures, et ouvrir la voie au retour des centaines de milliers de déplacés, ayant fui une métropole accueillant aujourd'hui 1,5 million d'habitants.

Avant, "les gens rentraient chez eux, fermaient les portes et se mettaient au lit. Il n'y avait pas de sécurité", se souvient Mme Taha.

Autour d'elle sur les pelouses du restaurant, quasiment toutes les tables sont occupées par des familles. Hommes et femmes fument parfois le narguilé, pendant que les enfants applaudissent et dansent.

Surplombant les lieux, un pont flambant neuf enjambe le fleuve Tigre, illustrant les efforts de reconstruction.

La situation à Mossoul est semblable à celle de bien d'autres villes irakiennes qui jouissent d'un relatif retour à la normalité, après plusieurs décennies marquées par des guerres, des affrontements politiques, des violences confessionnelles, des enlèvements et des attaques jihadistes.

Le restaurant du "Chef Ahmed le Suédois" a ouvert en juin et accueille quotidiennement entre 300 et 400 clients, indique à l'AFP son propriétaire, Ahmed, qui se présente avec son prénom.

Après avoir passé "la moitié de sa vie" en Suède, il a fait le pari du retour à Mossoul. "J'ai toujours rêvé de rentrer pour lancer mon propre projet", ajoute le quadragénaire.

"Les gens veulent sortir, ils veulent voir quelque chose de différent", confirme-t-il. Son établissement propose des plats parfois inspirés de la cuisine scandinave ou européenne, au côté des conventionnelles pâtes, pizzas ou grillades.

- "Destruction, reconstruction" -

"Ces dernières années, la ville a connu un changement radical. On est passé de la destruction à la reconstruction", se réjouit Khalil Ibrahim, directeur d'un parc d'attraction sur les bords du Tigre.

En ce vendredi soir, premier jour du week-end, que ce soit aux auto-tamponneuses, à la grande roue ou sur les autres manèges, les rires et les cris des enfants résonnent.

Avant, les gens "rentraient tôt à la maison. Maintenant, on en a qui débarquent même à minuit", dit-il.

Inauguré en 2011, le site avait été "entièrement détruit" pendant la guerre. "On est reparti de zéro", se souvient-il, évoquant une reconstruction qui s'est faite à partir de financements privés.

A peine remise du cauchemar jihadiste, la ville avait connu un nouveau drame. En 2019, une centaine de personnes, principalement des femmes et des enfants, périssaient quand un bac transportant des familles vers un parc de loisirs s'était retourné sur le Tigre.

Aujourd'hui sur le fleuve des bateaux de plaisance voguent doucement, les passagers admirant les lumières des restaurants et des cafés se reflétant dans les eaux noires.

Dans les petits cafés, les consommateurs jouent aux dominos ou aux cartes en fumant. "On est bien ici, on respire, et le fleuve ça nous suffit", confie Jamal Abdel Sattar, travailleur journalier.

"Certains magasins restent ouverts jusqu'à 03H00 du matin, d'autres c'est 24H/24H", confie le trentenaire: "Quand les gens ont goûté à la sécurité, ils ont commencé à sortir".

T.M.Dan--TFWP