The Fort Worth Press - Un virtuose fait vivre la musique afghane loin des talibans

USD -
AED 3.672983
AFN 67.999709
ALL 92.596955
AMD 388.969932
ANG 1.80242
AOA 912.502556
ARS 1001.769008
AUD 1.534531
AWG 1.794475
AZN 1.683085
BAM 1.85189
BBD 2.019297
BDT 119.514066
BGN 1.846965
BHD 0.376911
BIF 2898.5
BMD 1
BND 1.339766
BOB 6.936028
BRL 5.779101
BSD 1.000114
BTN 84.459511
BWP 13.606537
BYN 3.27286
BYR 19600
BZD 2.015946
CAD 1.398275
CDF 2871.000352
CHF 0.883995
CLF 0.035187
CLP 970.919625
CNY 7.239503
CNH 7.24194
COP 4395.89
CRC 508.389516
CUC 1
CUP 26.5
CVE 104.549926
CZK 23.926013
DJF 177.720086
DKK 7.055498
DOP 60.549821
DZD 133.243887
EGP 49.543367
ERN 15
ETB 121.775007
EUR 0.945915
FJD 2.266103
FKP 0.789317
GBP 0.789665
GEL 2.725006
GGP 0.789317
GHS 15.95989
GIP 0.789317
GMD 70.99958
GNF 8631.000457
GTQ 7.721006
GYD 209.135412
HKD 7.783198
HNL 25.174987
HRK 7.133259
HTG 131.37836
HUF 385.813008
IDR 15859.3
ILS 3.74315
IMP 0.789317
INR 84.392902
IQD 1310.5
IRR 42092.498439
ISK 137.62012
JEP 0.789317
JMD 158.619841
JOD 0.709299
JPY 154.7785
KES 128.498292
KGS 86.492642
KHR 4051.000259
KMF 464.749728
KPW 899.999621
KRW 1394.770271
KWD 0.30745
KYD 0.833436
KZT 496.278691
LAK 21950.000223
LBP 89600.000273
LKR 290.973478
LRD 182.017025
LSL 17.944983
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.884991
MAD 10.00201
MDL 18.176137
MGA 4660.000215
MKD 58.132943
MMK 3247.960992
MNT 3397.999946
MOP 8.017725
MRU 39.925023
MUR 46.279903
MVR 15.459814
MWK 1734.999783
MXN 20.164329
MYR 4.472999
MZN 63.924991
NAD 17.949697
NGN 1679.604811
NIO 36.750022
NOK 11.000985
NPR 135.135596
NZD 1.695346
OMR 0.385009
PAB 1.000114
PEN 3.794976
PGK 4.022027
PHP 58.873499
PKR 277.800738
PLN 4.100043
PYG 7788.961377
QAR 3.640503
RON 4.707098
RSD 110.637977
RUB 100.576419
RWF 1370
SAR 3.754146
SBD 8.36952
SCR 13.586217
SDG 601.498074
SEK 10.94039
SGD 1.339375
SHP 0.789317
SLE 22.649857
SLL 20969.504736
SOS 571.503528
SRD 35.538498
STD 20697.981008
SVC 8.750982
SYP 2512.529858
SZL 17.949751
THB 34.53802
TJS 10.6309
TMT 3.5
TND 3.160048
TOP 2.342099
TRY 34.502615
TTD 6.791152
TWD 32.404499
TZS 2653.982045
UAH 41.288692
UGX 3682.38157
UYU 42.931134
UZS 12825.000058
VES 45.729707
VND 25405
VUV 118.722009
WST 2.791591
XAF 621.124347
XAG 0.032073
XAU 0.00038
XCD 2.70255
XDR 0.760716
XOF 619.999822
XPF 113.05009
YER 249.85007
ZAR 18.071445
ZMK 9001.20733
ZMW 27.628589
ZWL 321.999592
  • AEX

    -3.3700

    861.98

    -0.39%

  • BEL20

    -36.9600

    4116.4

    -0.89%

  • PX1

    -48.7700

    7229.64

    -0.67%

  • ISEQ

    -95.1600

    9614.92

    -0.98%

  • OSEBX

    1.1500

    1442.97

    +0.08%

  • PSI20

    -53.8700

    6359.62

    -0.84%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -14.2000

    2769.47

    -0.51%

  • N150

    -27.4800

    3283.2

    -0.83%

Un virtuose fait vivre la musique afghane loin des talibans
Un virtuose fait vivre la musique afghane loin des talibans

Un virtuose fait vivre la musique afghane loin des talibans

Homayoun Sakhi ferme les yeux et caresse son rubab, un instrument à cordes en bois incrusté de nacre. "J'ai l'impression d'avoir mon Afghanistan entre les mains", dit le musicien qui fait résonner depuis l'étranger la musique, considérée comme un péché par les talibans.

Taille du texte:

Rencontré par l'AFP à Londres à Londres, Homayoun Sakhi, un des joueurs de rubab les plus renommés au monde subit les effets du décalage horaire après être arrivé de Californie. Il est venu se produire au centre Barbican pour un concert de soutien destiné à récolter des fonds pour son pays natal.

L'Afghanistan est en pleine crise humanitaire et sa riche culture est aussi menacée depuis le retour au pouvoir l'an dernier des talibans, qui avaient banni toute musique profane lors de leur précédent régime (1996-2001).

Si le nouveau gouvernement islamiste n'a pas encore légiféré à ce sujet, il considère toujours l'écoute de musique non religieuse comme contraire à sa vision de la loi islamique.

Des vidéos largement partagées sur les réseaux sociaux ont montré les talibans brisant et brûlant des instruments. Des musiciens ont fui le pays.

"En ce moment, il n'y a pas de musique en Afghanistan", dit M. Sakhi. "C'est vraiment difficile parce qu'il n'y a pas de concerts, pas de musique, et (pour les musiciens) c'est très dur d'être sans argent et sans travail. C'est pourquoi ils essaient de se rendre quelque part pour jouer."

- "Chez moi" -

A partir de 2001, sous le gouvernement soutenu par les Occidentaux, le secteur des médias a fleuri dans le pays, et avec lui la production musicale. Au point qu'"Afghan Star", la version locale du concours de talents "Pop Idol", y était devenue l'une des émissions les télévisées les plus suivies.

Mais depuis le départ occidental et le retour au pouvoir des talibans l'été dernier, la musique afghane, traditionnelle ou pop, ne vit qu'à travers des passionnés exilés à l'étranger.

Parmi eux, Homayoun Sakhi, qui a donné une nouvelle jeunesse au rubab, un instrument de musique à cordes dont l'origine remonte à des milliers d'années.

Né à Kaboul, Homayoun Sakhi a quitté l'Afghanistan avec sa famille en 1992, fuyant le chaos qui a suivi le retrait soviétique, pour s'installer au Pakistan.

Il s'est ensuite installé à Fremont, en Californie, ville connue pour sa grande communauté afghane, et a créé une académie enseignant la pratique du rubab.

"A chaque fois que je joue, je suis chez moi, j'ai l'impression d'être en Afghanistan", dit-il.

Samedi, il participait au concert baptisé "Songs of Hope" (Chansons d'espoir) au Barbican, organisé par Afghanistan International TV, une chaîne basée à Londres et créée par la société de médias Volant, qui gère également une chaîne en langue persane pour les Iraniens.

Un documentaire sur ce concert sera diffusé en mars.

- Héritage culturel -

Lors de la première moitié, M. Sakhi a interprété des morceaux afghans classiques, suivis de musique folk.

Il a joué aux côtés du virtuose britannique Shahbaz Hussain au tabla, un instrument à percussion, et le musicien iranien Adib Rostami au kamantcheh, un instrument à cordes.

Ce concert, "c'est la seule chose que je pouvais faire en tant que musicien", explique Adib Rostami, l'un des organisateurs.

Pour lui, la situation actuelle des musiciens sous le régime des talibans est "un retour aux années 1990". "La plupart des musiciens essaient de quitter le pays", déplore-t-il.

En décembre, un groupe d'élèves et d'enseignants d'une école nationale de musique à Kaboul a trouvé refuge au Portugal.

Le premier orchestre entièrement féminin d'Afghanistan, Zohra, créé en 2016 et nommé d'après une déesse persane de la musique, a quant à lui déménagé au Qatar.

Si les talibans peuvent proscrire la musique en Afghanistan, "ils ne peuvent pas l'interdire aux gens du monde entier", souligne Adib Rostami. "Nous devons essayer en tant que musiciens, en tant que mélomanes, de trouver un moyen de conserver cet héritage culturel pour l'avenir".

P.McDonald--TFWP