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Le Premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi a inauguré dimanche le nouveau siège du Parlement indien à New Delhi lors d'une cérémonie boycottée par les principaux partis d'opposition.
Le nouvel édifice hexagonal est l'un des grands projets mis en oeuvre par M. Modi pour refaçonner la capitale de l'Inde et éliminer les vestiges de la domination britannique.
Il jouxte celui bâti à l'époque coloniale par les architectes britanniques Edwin Lutyens et Herbert Baker, qu'il remplacera désormais.
"L'Inde n'est pas seulement une nation démocratique, c'est aussi la mère de la démocratie", a déclaré M. Modi lors de la cérémonie qui a été précédée d'une prière multiconfessionnelle.
L'inauguration du nouvel édifice a eu lieu le jour de l'anniversaire de naissance de Vinayak Damodar Savarkar, un idéologue hindou qui fut le mentor de Godse, l'assassin du héros de l'indépendance du pays, Mahatma Gandhi.
Ce rendez-vous a été boycotté par dix-neuf partis d'opposition, lesquels regrettent que le projet ait été instrumentalisé à des fins partisanes, avec M. Modi qui a présidé l'inauguration du nouvel édifice, plutôt que la cheffe de l'État, Droupadi Murmu.
Il s'agit d'une "attaque directe contre notre démocratie", ont-ils écrit dans un communiqué.
M. Modi "a implacablement vidé le Parlement de sa substance", avec des députés de l'opposition "disqualifiés, suspendus et réduits au silence" et des lois adoptées "presque sans débat", ajoute le document.
En outre, les opposants accusent le Bharatiya Janata Party (BJP), le parti de M. Modi, d'étouffer les débats au sein du Parlement, de déployer des perquisitions fiscales, des enquêtes fédérales et des actions en justice pour affaiblir les principales figures de l'opposition.
Le Parlement indien a notamment vécu des perturbations de séances en février à la suite du blocage par le gouvernement de requêtes de l'opposition et du chef du Congrès Rahul Gandhi, en faveur d'une enquête sur les liens éventuels entre M. Modi et le magnat Gautam Adani, dont le conglomérat a été accusé de fraude.
"Le Premier ministre considère l'inauguration du Parlement comme un couronnement", a tweeté dimanche Rahul Gandhi.
En marge de la cérémonie, la police indienne a arrêté plusieurs lutteurs, dont des médaillés olympiques, ainsi que des dizaines de leurs supporters.
Ces dernier tentaient de se diriger vers le Parlement pour protester contre le président de leur fédération qu'ils accusent de harcèlement sexuel et de pratiques d'intimidation, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.
J.P.Cortez--TFWP