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Joe Biden a une nouvelle fois fustigé mardi l'arrestation en Russie du journaliste américain Evan Gershkovich pour "espionnage", la qualifiant de "totalement illégale".
"Nous avons fait savoir de manière très claire que ce qui se passe est totalement illégal", a déclaré le président américain, lors d'un bref échange avec des journalistes avant de s'envoler pour l'Irlande du Nord.
La Maison Blanche a indiqué plus tard que Joe Biden avait échangé par téléphone depuis l'avion présidentiel Air Force One avec les proches d'Evan Gershkovich.
Le président leur a affirmé qu'il était "focalisé sur l'obtention de la libération d'Evan", de même que celle d'un autre ressortissant américain détenu en Russie, Paul Whelan, a déclaré à la presse la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre.
"Nous apprécions l'appel du président Biden aujourd'hui, qui nous a assuré que l'Etat américain faisait tout ce qui était en son pouvoir pour ramener (Evan) à la maison aussi rapidement que possible", a déclaré la famille du journaliste du Wall Street Journal, dans un communiqué publié par Dow Jones, maison mère du média new-yorkais.
"En plus d'être un journaliste reconnu, Evan est un fils et un frère bien-aimé. Il y a un vide dans nos coeurs et dans notre famille qui ne sera pas comblé tant que nous ne serons pas réunis", ajoutent les proches du journaliste.
L'arrestation d'Evan Gershkovich, a été annoncée le 30 mars par les services de sécurité russes.
Le département d'Etat a officiellement déterminé lundi que M. Gershkovich était "détenu de façon arbitraire par la Russie", selon le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, ce qui permet de confier le dossier à l'émissaire spécial pour les otages, Roger Carstens, et de lui allouer des fonds spécifiques.
Cette décision par Washington "change la dynamique" autour de la situation, a affirmé mardi Joe Biden.
Evan Gershkovich, un journaliste expérimenté, ainsi que son journal, ont "catégoriquement" rejeté les accusations d'"espionnage".
Les autorités russes continuent de rejeter l'accès consulaire à des responsables américains, selon la Maison Blanche.
Interrogé sur la raison de ce retard, John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale (organisme rattaché à la Maison Blanche), a déclaré: "c'est une question à poser aux autorités russes".
"Mais ce n'est pas faute d'essayer, je peux vous l'assurer. Le département d'Etat a essayé d'obtenir un accès consulaire pour (Evan Gershkovich) depuis le moment où nous avons appris qu'il était détenu", a-t-il précisé.
C.Rojas--TFWP