The Fort Worth Press - Jean-Luc Godard, l'homme-cinéma

USD -
AED 3.673042
AFN 67.503991
ALL 93.050403
AMD 389.764479
ANG 1.803631
AOA 913.503981
ARS 1004.235604
AUD 1.537504
AWG 1.8025
AZN 1.70397
BAM 1.878951
BBD 2.020559
BDT 119.587668
BGN 1.87874
BHD 0.376864
BIF 2895
BMD 1
BND 1.348865
BOB 6.915269
BRL 5.814704
BSD 1.000769
BTN 84.471911
BWP 13.672019
BYN 3.275129
BYR 19600
BZD 2.017245
CAD 1.397304
CDF 2871.000362
CHF 0.893604
CLF 0.035758
CLP 986.680396
CNY 7.245104
CNH 7.25886
COP 4419.6
CRC 509.751177
CUC 1
CUP 26.5
CVE 106.303894
CZK 24.31704
DJF 177.720393
DKK 7.15473
DOP 60.450393
DZD 134.014702
EGP 49.66904
ERN 15
ETB 123.403874
EUR 0.959345
FJD 2.27595
FKP 0.789317
GBP 0.79789
GEL 2.740391
GGP 0.789317
GHS 15.803856
GIP 0.789317
GMD 71.000355
GNF 8631.000355
GTQ 7.725046
GYD 209.369911
HKD 7.784804
HNL 25.203838
HRK 7.133259
HTG 131.367086
HUF 395.080388
IDR 15924.6
ILS 3.70585
IMP 0.789317
INR 84.443404
IQD 1310.5
IRR 42092.503816
ISK 139.580386
JEP 0.789317
JMD 159.42934
JOD 0.709104
JPY 154.75104
KES 129.503801
KGS 86.503799
KHR 4051.00035
KMF 472.503794
KPW 899.999621
KRW 1404.00035
KWD 0.30785
KYD 0.834002
KZT 499.690168
LAK 21960.000349
LBP 89550.000349
LKR 291.267173
LRD 180.250382
LSL 18.110381
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.885039
MAD 10.01395
MDL 18.253698
MGA 4671.000347
MKD 59.043972
MMK 3247.960992
MNT 3397.999946
MOP 8.023845
MRU 39.915039
MUR 46.850378
MVR 15.450378
MWK 1736.000345
MXN 20.48747
MYR 4.467504
MZN 63.903729
NAD 18.110377
NGN 1696.703725
NIO 36.770377
NOK 11.07319
NPR 135.155518
NZD 1.714487
OMR 0.384993
PAB 1.000793
PEN 3.794039
PGK 4.026504
PHP 58.964504
PKR 277.803701
PLN 4.158996
PYG 7812.469978
QAR 3.640504
RON 4.774804
RSD 112.246038
RUB 103.352525
RWF 1371
SAR 3.754345
SBD 8.36952
SCR 14.193586
SDG 601.503676
SEK 11.033555
SGD 1.34757
SHP 0.789317
SLE 22.720371
SLL 20969.504736
SOS 571.503662
SRD 35.494038
STD 20697.981008
SVC 8.756761
SYP 2512.529858
SZL 18.120369
THB 34.495038
TJS 10.658046
TMT 3.51
TND 3.180504
TOP 2.342104
TRY 34.54196
TTD 6.797003
TWD 32.548504
TZS 2660.000335
UAH 41.401274
UGX 3697.761553
UYU 42.558915
UZS 12855.000334
VES 46.267833
VND 25430
VUV 118.722009
WST 2.791591
XAF 630.19767
XAG 0.031946
XAU 0.000369
XCD 2.70255
XDR 0.761283
XOF 622.000332
XPF 114.250363
YER 249.903591
ZAR 18.13174
ZMK 9001.203587
ZMW 27.645705
ZWL 321.999592
  • AEX

    13.6800

    879.8

    +1.58%

  • BEL20

    69.4500

    4228.29

    +1.67%

  • PX1

    41.8400

    7255.01

    +0.58%

  • ISEQ

    17.2700

    9613.97

    +0.18%

  • OSEBX

    3.8100

    1468.66

    +0.26%

  • PSI20

    48.3400

    6409

    +0.76%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    86.5000

    2989.04

    +2.98%

  • N150

    24.5300

    3295.3

    +0.75%

Jean-Luc Godard, l'homme-cinéma
Jean-Luc Godard, l'homme-cinéma / Photo: © AFP/Archives

Jean-Luc Godard, l'homme-cinéma

Cigare à la bouche et esprit frondeur, Jean-Luc Godard a marqué des générations de cinéphiles avec ses films cultes comme "A bout de souffle" ou "Le mépris", ses innovations formelles qui en ont fait une figure de la Nouvelle Vague et ses provocations.

Taille du texte:

"Je ne veux parler que de cinéma. Pourquoi parler d'autre chose? Avec le cinéma, on parle de tout, on arrive à tout", disait avec son accent traînant le Franco-Suisse, qui "a fichu la pagaille dans le cinéma", selon François Truffaut, son complice, un temps, de la Nouvelle Vague.

"JLG", qui a tourné une cinquantaine de longs-métrages depuis le début des années 1960 - auxquels s'ajoutent des dizaines de formats courts ou vidéos, était une figure à la fois familière et énigmatique, à l'image de ses films.

Cinéaste parmi les plus étudiés dans le monde, il a été honoré par un César et un Oscar pour sa carrière, ainsi que par une Palme d'or spéciale à Cannes en 2018.

Les films de l'homme aux lunettes en écaille tranchaient par leur montage inédit, nerveux, une utilisation très personnelle des citations littéraires, ou leur esprit provocateur.

"JLG" a toujours divisé critiques et public: pour certains, c'est un génie, pour d'autres un cinéaste à l'oeuvre hermétique.

Il a su occuper comme personne le domaine de la théorie du cinéma, livrant ses préceptes: "Quand on va au cinéma, on lève la tête. Quand on regarde la télévision, on la baisse" ou "le cinéma n'est pas à l'abri du temps. Il est l'abri du temps".

- "Star de sa génération" -

"On a perdu la mesure de ce qu'il a représenté dans l'imaginaire du monde occidental dans les années 60 et 70. C'était la star de sa génération", soulignait l'ex-directeur des Cahiers du cinéma Jean-Michel Frodon.

Né à Paris le 3 décembre 1930 d'un père médecin et d'une mère issue d'une riche famille protestante, il grandit en Suisse dans un milieu raffiné.

Il aime le sport, obtient difficilement le bac à Lausanne. Ses parents divorcent, sa mère meurt en 1954. Années pénibles, vie de bohème. Jean-Luc, kleptomane, est banni de sa famille.

Inscrit à la Sorbonne pour étudier l'ethnologie, il préfère fréquenter les cinés-clubs. Aux Cahiers du cinéma, où il signe dans les années 1950, il côtoie des jeunes gens créatifs et turbulents: François Truffaut, Éric Rohmer ou Claude Chabrol, tous opposés au "cinéma de papa".

Son premier long-métrage, "A bout de souffle" (1960), avec Belmondo, devient le manifeste esthétique de la Nouvelle Vague et sera son plus grand succès public.

Un an plus tard, il épouse Anna Karina, une jeune actrice danoise qui jouera dans sept de ses films dont "Le Petit Soldat" - sur un déserteur pendant la Guerre d'Algérie, un temps interdit - , "Une femme est une femme" et "Pierrot le fou" en 1965, avec Jean-Paul Belmondo, l'un de ses chefs d'oeuvre.

En 1963, c'est le succès public du "Le mépris", dans lequel Brigitte Bardot, nue sur un lit, demande à Michel Piccoli: "Et mes fesses, tu les aimes, mes fesses ?...".

- Anna, Anne et Anne-Marie -

Deux ans plus tard, il rencontre Anne Wiazemsky. Débutent alors les "années Mao", période plus radicale de sa vie, dominée par "La Chinoise" (1967), joué par Anne qu'il épouse.

Godard participe activement à Mai 68. Avec un coup d'éclat, la descente à Cannes qui entraînera l'annulation du festival, aux côtés de Truffaut, Claude Lelouch, Claude Berri, Jean-Pierre Léaud...

"Je vous parle solidarité avec les étudiants et les ouvriers et vous me parlez travelling et gros plan ! Vous êtes des cons !", lance-t-il.

Il tourne ensuite des œuvres didactiques et gauchistes, prenant des positions pro-palestiniennes qui font polémique. Anne ne comprend plus son cinéma. Ils se séparent en 1970.

En 1971, il est victime d'un grave accident de moto. C'est à ce moment qu'il se lie avec la scénariste Anne-Marie Miéville. D'elle, il dira: "il y a eu les femmes dans mes films et la femme dans ma vie".

Au milieu des années 70, l'homme à la "mélancolie constante" qui a fait plusieurs tentatives de suicide, selon son biographe Antoine de Baecque, s'installe à Grenoble, où il se passionne pour la vidéo.

En 1977, le couple pose ses valises en Suisse, à Rolle.

Après s'être consacré un temps à la vidéo, il revient dans les années 1980 à la fiction avec "Sauve qui peut (la vie)", avec Isabelle Huppert et Jacques Dutronc, "Passion", "Prénom Carmen", Lion d'or 1983 à la Mostra de Venise, ou "Détective" avec Johnny Hallyday et Nathalie Baye.

Il revient par à-coups dans l'actualité comme avec sa monumentale "Histoire(s) du cinéma", réalisée de 1988 à 1998, livre et films de collages et de citations.

Entré dans une nouvelle phase expérimentale, il présente à Cannes, sans jamais venir, "Film socialisme" en 2010, puis "Adieu au langage" en 2014, oeuvre inclassable en 3D récompensée par le Prix du jury, et en 2018 "Le livre d'image", consacré en grande partie au monde arabe, où se succèdent images et citations en voix off. Une Palme d'Or "spéciale" lui est décernée pour ce film.

H.M.Hernandez--TFWP