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Plus de 500 élèves et de "blobeurs" venus de la France entière ont confectionné vendredi à Châteauroux le plus long blob du monde, d'une longueur de 53 mètres et 9 centimètres, ont constaté des journalistes de l'AFP.
En collaboration avec le CNRS (Centre national de la recherche scientifique), ils sont venus de la région parisienne, de Toulouse, de Savoie, de Nantes, du Finistère et même d'Allemagne pour faire fusionner leur culture de physarum polycephalum.
Les élèves du lycée Blaise-Pascal de Châteauroux, sous le regard de la spécialiste mondiale Audrey Dussutour, ont découpé les presque 1.000 échantillons de 5 cm sur 5 cm venus de tout l'Hexagone et les ont ensuite placés sur un chemin concentrique sur une bâche.
Après vérification d'un huissier, les participants ont ainsi battu le record de la cellule la plus longue du monde, jusque-là détenue par le motoneurone de la baleine bleue, 30 mètres de la tête du cétacé à sa queue.
Les "blobeurs" ont aussi renversé le record du plus long organisme unicellulaire, détenu par la caulerpe, une algue verte d'une dizaine de mètres de long.
"Le record a l'intérêt de mettre un coup de projecteur sur la recherche scientifique. Il y a un engouement chez les élèves", se félicite Nicolas Debus, professeur de biotechnologie dans le lycée castelroussin.
Le programme "Élève ton blob", suivi par près de 5.000 établissements du CE2 à la Terminale sous la houlette du Centre national d'études spatiales (CNES) et du CNRS, a consisté à comparer le comportement des blobs sur Terre avec celui de leurs congénères spatiaux. Des milliers d'élèves à travers la France se sont glissés dans la peau d'un chercheur pour lancer, de concert avec Thomas Pesquet, cette expérience inédite avec ces organisme formés d'une unique cellule et de plusieurs noyaux.
"Tout a démarré avec +Élève ton blob+. J'avais fait un webinaire devant 1.000 profs. Pour conclure, j'ai dit: +Et à la fin, on regroupe tout et on bat le record du monde+. C'était une boutade, mais certains m'ont pris au sérieux", a raconté Audrey Dussutour.
"Très vite dans +Élève ton blob+, les élèves sont allés plus loin que Thomas Pesquet. Très vite, ils ont acquis la démarche scientifique, en poussant plus loin les expériences", a apprécié l'éthologue, directrice de recherche au CNRS.
"Je suis maintenant curieuse de savoir comment les noyaux du blob vont se synchroniser. L'information devrait mettre plus de 40 minutes pour traverser le blob. On va refaire cette expérience en laboratoire", a-t-elle ajouté.
S.Weaver--TFWP