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Des bougies, des larmes et 21 cercueils blancs: des milliers de personnes ont rendu jeudi dans le centre du Kenya un dernier hommage solennel aux écoliers tués dans l'incendie de leur école le 6 septembre.
Pour cette cérémonie, une immense tente avait été dressée dans le stade de Mweiga, près de la ville de Nyeri, en présence de dirigeants locaux et gouvernementaux, dont le ministre kényan de l'Education, Julius Migos Ogamba, et le vice-président Rigathi Gachagua.
La cause du sinistre n'a pas encore été établie.
Les hommages se sont succédé à la tribune devant une assistance étreinte par l'émotion, faisant face aux cercueils et aux portraits des 21 garçons décédés, dont le plus jeune n'était âgé que de 11 ans.
Un de leurs camarades a comparé l'épreuve à une rivière à traverser. "Nous en avons déjà traversées mais celle-ci est profonde et torrentielle", a-t-il lancé.
Après trois semaines d'attente pour permettre l'identification par ADN des corps carbonisés, les familles devaient ensuite enterrer leurs enfants.
"Nous avons vécu 20 jours de supplice, de nuits blanches, de désarroi", a raconté à l'AFP le père d'une des victimes: "Nous l'enterrerons dans la maison familiale, mais il s'en va avec une partie de moi. Je ne serai jamais entier sans mon fils".
Dans ce pays qui fait régulièrement face à des incendies dans les écoles, "la perte de ces jeunes vies ne sera pas vaine", a affirmé le ministre Julius Migos Ogamba: "En tant que ministère, nous avons décidé que cela devait marquer un tournant".
Après la tragédie, le gouvernement kényan a promis un audit de sécurité dans toutes les écoles, et de poursuivre les responsables.
L'incendie le plus meurtrier dans une école avait tué 67 lycéens en 2001 dans une école secondaire du district de Machakos, dans le sud du Kenya.
G.George--TFWP