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Avec une dernière "fête" aux sonorités électro au Stade de France, Paris referme définitivement ses premiers Jeux paralympiques dimanche, "les plus beaux de l'Histoire" selon ses acteurs, en espérant laisser un héritage s'agissant du regard et de la prise en considération du handicap.
Au tableau des médailles, la Chine a terminé en tête de cette édition, pour la sixième fois consécutive, avec 94 titres (220 médailles), devant la Grande Bretagne (49 en or) et les Etats-Unis (36 en or).
Le temps est désormais à une ultime célébration. Pas moins de 24 DJ toutes générations confondues, de Jean-Michel Jarre à Kavinsky, incarnant la "French Touch", scène électro reconnue internationalement - seront réunis au Stade de France, où environ 60.000 spectateurs sont attendus à partir de 20H30 et où quelque 4.400 para-athlètes défileront une dernière fois.
La championne paralympique de Boccia Aurélie Aubert et celui de para-tir sportif Tanguy De La Forest seront les porte-drapeaux français pour ce rendez-vous.
Le flambeau sera passé à Los Angeles, qui accueillera les prochains Jeux de 2028.
Douze ans après des Paralympiques de Londres fondateurs, au regard de leur succès populaire et médiatique, désormais "les Jeux de référence seront les Jeux de Paris-2024", a déclaré la présidente du Comité paralympique et sportif français Marie-Amélie Le Fur en conférence de presse dimanche.
Une formule reprise également par le président du comité international paralympique Andrew Parsons.
- Top 8 assuré -
"Pour tous les intervenants, athlètes, staffs, observateurs étrangers, ce sont les plus grands Jeux paralympiques de l'histoire", s'est félicité le chef de mission de la délégation française Michael Jeremiasz.
L'engouement a été au rendez-vous, malgré la rentrée scolaire intercalée entre les deux semaines de compétition. "On a dépassé les 2,5 millions de billets vendus (...) mais on est pas tout à fait à 2,6", a dit Tony Estanguet, président du comité d'organisation. Londres-2012 avait fait légèrement mieux avec 2,7 millions de billets vendus.
Côté couverture médiatique, 165 chaînes de télévision ont suivi l'événement, un record. Record aussi pour le nombre de délégations engagées, 168.
Sur le plan sportif, la France a retrouvé le Top 8 avec 75 médailles dont 19 d'or, son meilleur classement depuis 2000.
"Ce qui nous reste à faire c'est perdurer dans le temps", affirme Marie-Amélie Le Fur, très satisfaite malgré des sports qui n'ont "pas été à la hauteur", citant notamment la nécessité de "remonter en athlétisme" qui compte le plus d'épreuves et où les Bleus n'ont ramené que cinq médailles, dont aucune en or.
Marie-Amélie Le Fur espère par ailleurs plus "féminiser" l'équipe de France, qui comptait 82 femmes sur 237 athlètes engagés.
D'autres disciplines, comme les sports collectifs font aussi partie des axes d'amélioration pour imiter le cécifoot, seule de ces disciplines médaillées à Paris.
- "Pas une parenthèse enchantée" -
Le para-cyclisme (28 médailles sur piste et route) et la para-natation (14) ont été de loin celles où les Bleus ont été les plus en réussite.
Plusieurs grands champions internationaux se sont aussi distingués dont la Chinoise Yuyan Jiang et le Bélarusse Ihar Boki en para-natation, les deux athlètes les plus titrés à Paris avec respectivement sept et cinq médailles d'or remportées.
Reste désormais à savoir si ces Jeux de Paris laisseront place à un héritage solide en matière de prise en compte des droits des personnes en situation de handicap. Pour Michael Jeremiasz, "on ne peut plus reculer".
Ce dernier espère que les Paralympiques "vont contribuer à banaliser le regard qu'on porte sur l'autre, que l'Etat et le gouvernement se sentent obligés de faire le boulot et qu'on accélère cette transformation, que tous les chantiers pour accéder à cette citoyenneté se mettent en place", évoquant notamment l'accès à l'emploi.
"Il faut s'assurer que ce ne soit pas une parenthèse enchantée", prévient-il car "ce serait plus grave que si on n'avait pas organisé les Jeux".
La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse a évoqué de nouveau dimanche le projet de "métro pour tous", "le plus grand défi des transports de la Région sur les prochaines décennies", alors que le réseau parisien, très ancien, est critiqué pour son manque d'accessibilité.
Un chantier vaste et couteux, dont la faisabilité doit encore être discutée.
B.Martinez--TFWP