The Fort Worth Press - Les inégalités, le défi pour le roi du Maroc après un quart de siècle au pouvoir

USD -
AED 3.67296
AFN 68.986845
ALL 88.969965
AMD 387.270403
ANG 1.802796
AOA 927.769041
ARS 962.500104
AUD 1.46944
AWG 1.8
AZN 1.70397
BAM 1.753208
BBD 2.019712
BDT 119.536912
BGN 1.75087
BHD 0.376904
BIF 2899.760213
BMD 1
BND 1.29254
BOB 6.912131
BRL 5.513604
BSD 1.000309
BTN 83.60415
BWP 13.223133
BYN 3.273617
BYR 19600
BZD 2.01627
CAD 1.356815
CDF 2871.000362
CHF 0.850904
CLF 0.033728
CLP 930.650396
CNY 7.051904
CNH 7.044285
COP 4152
CRC 519.014858
CUC 1
CUP 26.5
CVE 98.841848
CZK 22.45204
DJF 177.720393
DKK 6.68376
DOP 60.041863
DZD 132.29604
EGP 48.509604
ERN 15
ETB 116.075477
EUR 0.896095
FJD 2.200304
FKP 0.761559
GBP 0.751354
GEL 2.730391
GGP 0.761559
GHS 15.725523
GIP 0.761559
GMD 68.503851
GNF 8642.218776
GTQ 7.732543
GYD 209.255317
HKD 7.791375
HNL 24.813658
HRK 6.799011
HTG 131.985747
HUF 352.169504
IDR 15170
ILS 3.78597
IMP 0.761559
INR 83.48675
IQD 1310.379139
IRR 42092.503816
ISK 136.303814
JEP 0.761559
JMD 157.159441
JOD 0.708604
JPY 143.836504
KES 129.040385
KGS 84.238504
KHR 4062.551824
KMF 441.350384
KPW 899.999433
KRW 1333.355039
KWD 0.30508
KYD 0.833584
KZT 479.582278
LAK 22088.160814
LBP 89576.048226
LKR 305.193379
LRD 200.058266
LSL 17.560833
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.750272
MAD 9.699735
MDL 17.455145
MGA 4524.124331
MKD 55.221212
MMK 3247.960992
MNT 3397.999955
MOP 8.029402
MRU 39.752767
MUR 45.880378
MVR 15.360378
MWK 1734.35224
MXN 19.425675
MYR 4.205039
MZN 63.850377
NAD 17.560676
NGN 1639.450377
NIO 36.81526
NOK 10.50143
NPR 133.76929
NZD 1.603643
OMR 0.384978
PAB 1.000291
PEN 3.749294
PGK 3.91568
PHP 55.642038
PKR 277.935915
PLN 3.82645
PYG 7804.187153
QAR 3.646884
RON 4.456304
RSD 104.910232
RUB 92.350029
RWF 1348.488855
SAR 3.752625
SBD 8.306937
SCR 13.289304
SDG 601.503676
SEK 10.17897
SGD 1.291015
SHP 0.761559
SLE 22.847303
SLL 20969.494858
SOS 571.648835
SRD 30.205038
STD 20697.981008
SVC 8.752476
SYP 2512.529936
SZL 17.567198
THB 32.939504
TJS 10.633082
TMT 3.5
TND 3.030958
TOP 2.342104
TRY 34.11592
TTD 6.803666
TWD 32.001038
TZS 2726.202038
UAH 41.346732
UGX 3705.911619
UYU 41.33313
UZS 12729.090005
VEF 3622552.534434
VES 36.75395
VND 24605
VUV 118.722009
WST 2.797463
XAF 587.999014
XAG 0.032164
XAU 0.000382
XCD 2.70255
XDR 0.741335
XOF 588.001649
XPF 106.906428
YER 250.325037
ZAR 17.477835
ZMK 9001.203587
ZMW 26.482307
ZWL 321.999592
  • AEX

    -10.9000

    897.55

    -1.2%

  • BEL20

    -37.4300

    4215.59

    -0.88%

  • PX1

    -114.9900

    7500.26

    -1.51%

  • ISEQ

    -30.9900

    9967.18

    -0.31%

  • OSEBX

    -3.5300

    1407.43

    -0.25%

  • PSI20

    -4.0300

    6716.23

    -0.06%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -5.6900

    2580.84

    -0.22%

  • N150

    -51.9800

    3323.64

    -1.54%

Les inégalités, le défi pour le roi du Maroc après un quart de siècle au pouvoir
Les inégalités, le défi pour le roi du Maroc après un quart de siècle au pouvoir / Photo: © AFP

Les inégalités, le défi pour le roi du Maroc après un quart de siècle au pouvoir

Près d'un quart de siècle après être monté sur le trône du Maroc, Mohammed VI, qui fêtera discrètement ses 60 ans lundi, a impulsé une transformation rapide de son pays mais il fait face au défi des inégalités sociales.

Taille du texte:

S'il a su maintenir la stabilité dans une région agitée, moderniser l'économie et piloter une diplomatie offensive, au prix d'une mise au pas des critiques, il n'est pas parvenu à venir à bout du fléau de la pauvreté.

Dans son dernier discours le 30 juillet, "M6" a appelé à "franchir de nouveaux seuils sur la voie du progrès et à échafauder des projets de plus grande envergure, dignes des Marocains".

Successeur d'Hassan II le 23 juillet 1999, le "monarque exécutif" a gardé la haute main sur les secteurs stratégiques: économie, affaires étrangères, défense et appareil sécuritaire.

"Alors que son père occupait fortement la scène politique, le style de Mohammed VI est différent. Il préfère guider le navire silencieusement tout en contrôlant les leviers du pouvoir", estime le politologue Mohamed Chiker.

On lui doit de grands travaux comme le port de Tanger Med, la centrale solaire Noor, la ligne de TGV Tanger-Casablanca, le développement d'industries automobile et aéronautique et aujourd'hui, l'hydrogène vert et le label "Made in Morocco".

Autre initiative du "soft power" marocain, sa décision d'associer son pays à l'Espagne et au Portugal pour organiser le Mondial-2030.

- "Lenteur des réformes" -

Au plan international, Mohammed VI a diversifié les partenariats jusque-là axés sur France et Europe, en optant pour une ouverture vers l'Afrique, depuis le retour du Maroc dans l'Union africaine en 2017.

Mais la priorité est le Sahara occidental, ex-colonie espagnole au statut non réglé, "le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international", proclame-t-il.

Depuis 1975, un conflit de basse intensité y oppose Rabat aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par l'Algérie.

Ne négligeant aucun moyen, le Maroc a obtenu le ralliement de l'Espagne à son "plan d'autonomie" sous sa seule souveraineté, pour régler le différend. Le Polisario réclame un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU.

Mieux, en décembre 2020, les Etats-Unis ont reconnu la "marocanité" du territoire disputé. Israël a suivi le mois dernier sur fond de resserrement des liens avec Rabat. Au grand dam de l'Algérie, rivale régionale.

Mais ces succès diplomatiques ne sauraient effacer le retard pris dans la réduction des disparités, un paradoxe pour "le roi des pauvres".

L'écart entre riches et pauvres, villes et campagnes, ne cesse de s'élargir.

Un rapport commandé en 2019 par le roi pour élaborer un "nouveau modèle de développement (NMD)" déplorait "l'aggravation des inégalités", "la lenteur des réformes" et une "résistance au changement".

"Les 10% de Marocains les plus aisés concentrent encore onze fois plus de richesses que les 10% les plus pauvres", selon ce rapport.

Analphabétisme, revenu national brut/habitant, le Maroc occupe le bas du classement de l'indice de développement humain (IDH) de l'ONU.

- "Extrêmement contrôlés" -

Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), sous l'effet du Covid-19 et de l'inflation, le Maroc est retombé aux niveaux de pauvreté de 2014.

Ce qui n'empêche pas Mohammed VI, souverain secret qui incarne la continuité de la dynastie alaouite, de jouir d'un large consensus.

Sous sa houlette, la généralisation des allocations directes aux familles défavorisées, longuement attendue, devrait être parachevée en fin d'année.

En 2004, Mohammed VI avait imposé une autre réforme emblématique: l'adoption d'un code de la famille favorable au droit des femmes, sans toutefois répondre aux demandes des féministes.

En revanche, son régime, démocratique et autoritaire à la fois, est critiqué pour "les restrictions à la liberté d'expression" visant opposants, journalistes et internautes dissidents, certains emprisonnés.

Un tour de vis sécuritaire, assumé aussi au nom de la lutte antiterroriste après les attentats jihadistes de Casablanca (33 morts) en mai 2003, qui a stoppé la libéralisation entamée à la fin du règne de Hassan II.

Et si les réseaux sociaux ont libéré la parole, les médias, sous perfusion de l'Etat, restent étroitement sous contrôle, voire ont disparu comme leur pluralisme.

Quant aux partis politiques, ils sont affaiblis ou marginalisés.

Pour Pierre Vermeren, historien du Maghreb, "les Marocains demeurent extrêmement contrôlés. C'est le fruit de la succession des chocs extérieurs et des crises qui a été telle que l'expansion économique a buté sur un plafond de verre".

"Le rattrapage du niveau de vie sur l'Algérie et la Tunisie est un acquis, mais la transition démocratique demeure une promesse", constate-t-il.

F.Garcia--TFWP