The Fort Worth Press - Haine en ligne : la justice kényane ouvre la voie à un procès de Meta à propos du conflit au Tigré

USD -
AED 3.672985
AFN 71.045345
ALL 89.782579
AMD 387.087403
ANG 1.790208
AOA 916.439107
ARS 1075.750008
AUD 1.668432
AWG 1.80125
AZN 1.70145
BAM 1.775474
BBD 2.002996
BDT 120.528521
BGN 1.774433
BHD 0.376903
BIF 2948.767413
BMD 1
BND 1.340009
BOB 6.854824
BRL 6.014802
BSD 0.991966
BTN 85.509384
BWP 14.002088
BYN 3.246396
BYR 19600
BZD 1.992647
CAD 1.422195
CDF 2872.000301
CHF 0.84364
CLF 0.026094
CLP 1001.329741
CNY 7.339297
CNH 7.381225
COP 4424.25
CRC 509.282375
CUC 1
CUP 26.5
CVE 100.098951
CZK 22.834008
DJF 176.651083
DKK 6.7714
DOP 62.230493
DZD 133.537432
EGP 51.274705
ERN 15
ETB 130.804
EUR 0.906955
FJD 2.338699
FKP 0.785678
GBP 0.77966
GEL 2.754979
GGP 0.785678
GHS 15.376375
GIP 0.785678
GMD 71.498647
GNF 8585.175435
GTQ 7.650898
GYD 207.542031
HKD 7.765745
HNL 25.381277
HRK 6.837797
HTG 129.806819
HUF 369.8055
IDR 16968.5
ILS 3.767225
IMP 0.785678
INR 86.396198
IQD 1299.532477
IRR 42112.4682
ISK 131.41024
JEP 0.785678
JMD 156.649146
JOD 0.708898
JPY 145.624498
KES 128.419617
KGS 87.057098
KHR 3969.824612
KMF 449.500507
KPW 899.976479
KRW 1482.510564
KWD 0.30787
KYD 0.826646
KZT 513.834925
LAK 21488.616144
LBP 88883.401721
LKR 296.606631
LRD 198.395948
LSL 19.320146
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 5.516772
MAD 9.48001
MDL 17.613203
MGA 4643.393717
MKD 55.809798
MMK 2099.38476
MNT 3509.76811
MOP 7.939177
MRU 39.271027
MUR 45.097914
MVR 15.410005
MWK 1720.098224
MXN 20.798165
MYR 4.498782
MZN 63.90318
NAD 19.320146
NGN 1554.979869
NIO 36.503441
NOK 10.892455
NPR 136.81812
NZD 1.805035
OMR 0.384953
PAB 0.991966
PEN 3.685625
PGK 4.096046
PHP 57.478999
PKR 278.457537
PLN 3.876491
PYG 7953.338478
QAR 3.616054
RON 4.514397
RSD 106.279018
RUB 85.856636
RWF 1404.462762
SAR 3.754103
SBD 8.323254
SCR 14.343186
SDG 600.481732
SEK 9.96723
SGD 1.349815
SHP 0.785843
SLE 22.760141
SLL 20969.501083
SOS 566.918126
SRD 36.853017
STD 20697.981008
SVC 8.680417
SYP 13001.558046
SZL 19.30734
THB 34.836501
TJS 10.777834
TMT 3.51
TND 3.057936
TOP 2.342101
TRY 37.957598
TTD 6.727732
TWD 33.038498
TZS 2678.245018
UAH 40.862591
UGX 3682.05091
UYU 42.202826
UZS 12862.959416
VES 73.26593
VND 26105
VUV 125.059451
WST 2.843211
XAF 595.480046
XAG 0.033457
XAU 0.000333
XCD 2.70255
XDR 0.740583
XOF 595.485452
XPF 108.27054
YER 245.374963
ZAR 19.684899
ZMK 9001.193798
ZMW 27.651945
ZWL 321.999592
  • AEX

    22.6000

    823.89

    +2.82%

  • BEL20

    121.8400

    4052.27

    +3.1%

  • PX1

    173.1800

    7100.42

    +2.5%

  • ISEQ

    346.2500

    9654.13

    +3.72%

  • OSEBX

    11.4000

    1401.52

    +0.82%

  • PSI20

    175.3500

    6437.75

    +2.8%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    117.5200

    2639.37

    +4.66%

  • N150

    78.3600

    3092.39

    +2.6%

Haine en ligne : la justice kényane ouvre la voie à un procès de Meta à propos du conflit au Tigré
Haine en ligne : la justice kényane ouvre la voie à un procès de Meta à propos du conflit au Tigré / Photo: © AFP/Archives

Haine en ligne : la justice kényane ouvre la voie à un procès de Meta à propos du conflit au Tigré

La justice kényane s'est déclarée compétente pour juger du rôle de Meta, accusé de n'avoir pas modéré suffisamment la diffusion de contenus prônant la haine et la violence durant le conflit au Tigré, ouvrant la voie à un procès.

Taille du texte:

Deux Ethiopiens et une ONG locale, l'institut Katiba, accusent Facebook d'avoir "promu des contenus préjudiciables" pendant la guerre entre le gouvernement fédéral éthiopien et les rebelles de la région du Tigré, qui fit plus de 600.000 morts entre novembre 2020 et novembre 2022 selon l'Union africaine.

Abrham Meareg affirme que son père, professeur d'université, a été tué à la suite de posts publiés sur Facebook en novembre 2021, où figuraient ses nom, photo et adresse, le fait qu'il faisait partie du mouvement rebelle tigréen, et qui l'accusaient d'avoir volé beaucoup d'argent, ce que sa famille nie.

Fisseha Tekle, chercheur à Amnesty International, regrette avoir été la cible d'un discours de haine en raison de son travail.

Alors que Meta, la maison-mère de Facebook, avait fait valoir que cette question ne pouvait être jugée qu'aux Etats-Unis, la Haute Cour de Nairobi a estimé jeudi qu'elle était compétente pour se saisir de cette affaire, notamment car les modérateurs de contenus de Facebook étaient basés au Kenya à cette époque. Elle a publié vendredi sa décision, que l'AFP a pu lire.

- "Préoccupations fondamentales" -

L'affaire soulève "des préoccupations fondamentales quant aux actes ou omissions qui ont pu être commis concernant le contenu publié sur la plateforme Facebook par des modérateurs de contenus basés au Kenya et qui peuvent avoir un impact sur le respect des droits de l'Homme en dehors du Kenya", a déclaré ce tribunal.

Le procès, dont la date n'a pas encore été établie, examinera dans quelle mesure les plateformes et leurs algorithmes peuvent être tenus responsables de violations des droits humains, a-t-il encore estimé : "Il s'agit de questions d'intérêt public liées à la protection des droits et libertés fondamentaux à l'ère numérique".

Meta a fait appel, selon Amnesty. Contactée par l'AFP, l'entreprise a indiqué ne pas souhaiter faire de commentaires.

Abrham Meareg s'est dit "reconnaissant" de cette décision. "Il est honteux que Meta soutienne qu'il ne devrait pas être soumis à l'État de droit au Kenya", a-t-il dénoncé. "Les vies africaines comptent."

"Facebook a attisé les flammes de la haine et de la violence en Éthiopie. Moi-même, je ne peux pas rentrer chez moi à cause de l'incapacité de Meta à sécuriser sa plateforme", a de son côté réagi Fisseha Tekle, se réjouissant que le tribunal ait pris "la bonne décision".

"La décision rendue aujourd'hui est une étape positive vers la responsabilisation des grandes entreprises technologiques", s'est réjouie Mandi Mudarikwa, d'Amnesty International, qui soutenait les plaignants.

"L'idée de considérer les pays autres que les États-Unis et l'Europe comme de simples marchés où l'on peut faire des profits en l'absence d'obligation de rendre des comptes doit être questionnée", a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Amnesty international avait déjà dénoncé la contribution de Meta dans les violences commises contre la minorité rohingya en Birmanie.

- "Immunité" -

L'ONG de défense des droits humains souligne que Meta avait déjà invoqué, sans obtenir gain de cause, l'impossibilité d'être jugé au Kenya dans deux autres affaires la concernant. D'anciens modérateurs poursuivent la plateforme, également propriétaire d'Instagram, WhatsApp et Threads, et deux sous-traitants pour dénoncer leurs conditions de travail et leurs licenciements.

La stratégie du PDG de Meta Mark Zuckerberg "semble être de s'acoquiner avec Donald Trump et d'espérer que cela donne à Meta une immunité dans le monde entier", a réagi dans un communiqué l'ONG britannique Foxglove, qui se bat contre les excès des géants de la tech et soutient également les plaignants.

Mais à Nairobi, s'est encore réjoui Foxglove, "les tribunaux ont réaffirmé que Meta n'est pas au-dessus de la justice africaine".

Marc Zuckerberg a annoncé en janvier la fin de son programme de fact-checking aux Etats-Unis pour, selon lui, "restaurer l'expression libre sur (ses) plateformes". Une décision largement vue comme un moyen de contenter le président Donald Trump, très critique de la politique de modération de Meta ces dernières années.

L'AFP participe dans  plus de 26 langues à un programme de vérification des faits développé par Facebook, qui rémunère plus de 80 médias à travers le monde pour utiliser leurs "fact-checks" sur sa plateforme, WhatsApp et Instagram.

F.Garcia--TFWP