The Fort Worth Press - En Arabie saoudite, un tailleur perpétue l'art de fabriquer le "bisht"

USD -
AED 3.672955
AFN 71.797341
ALL 91.957642
AMD 390.526243
ANG 1.790208
AOA 916.999886
ARS 1072.8103
AUD 1.58755
AWG 1.8025
AZN 1.704011
BAM 1.81101
BBD 2.019095
BDT 121.514885
BGN 1.81183
BHD 0.376934
BIF 2972.000611
BMD 1
BND 1.343156
BOB 6.909579
BRL 5.681979
BSD 0.999958
BTN 85.678698
BWP 13.72697
BYN 3.272567
BYR 19600
BZD 2.00864
CAD 1.43078
CDF 2872.999584
CHF 0.88395
CLF 0.024743
CLP 949.506642
CNY 7.2702
CNH 7.27918
COP 4165.15
CRC 500.171323
CUC 1
CUP 26.5
CVE 102.113768
CZK 23.11385
DJF 178.071853
DKK 6.91494
DOP 63.278479
DZD 133.852656
EGP 50.559303
ERN 15
ETB 132.379819
EUR 0.926765
FJD 2.33055
FKP 0.77197
GBP 0.774465
GEL 2.759957
GGP 0.77197
GHS 15.494655
GIP 0.77197
GMD 72.115383
GNF 8624.768245
GTQ 7.713897
GYD 209.199067
HKD 7.781035
HNL 25.522712
HRK 6.984399
HTG 130.612961
HUF 371.694811
IDR 16626.30907
ILS 3.6971
IMP 0.77197
INR 85.431739
IQD 1304.446882
IRR 42083.2246
ISK 131.877826
JEP 0.77197
JMD 156.542404
JOD 0.70898
JPY 149.8455
KES 129.27919
KGS 86.529033
KHR 3977.946177
KMF 454.642364
KPW 899.983053
KRW 1473.977044
KWD 0.308263
KYD 0.831621
KZT 503.388248
LAK 21531.062052
LBP 89376.297544
LKR 295.432755
LRD 199.412701
LSL 18.36781
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.804346
MAD 9.629875
MDL 17.978055
MGA 4643.604504
MKD 56.838331
MMK 2099.285815
MNT 3491.774727
MOP 8.011997
MRU 39.431798
MUR 45.650618
MVR 15.439318
MWK 1729.241666
MXN 20.3518
MYR 4.43521
MZN 63.886412
NAD 18.36781
NGN 1534.903958
NIO 36.681264
NOK 10.45225
NPR 136.754855
NZD 1.746969
OMR 0.384982
PAB 1
PEN 3.658403
PGK 4.070731
PHP 57.251389
PKR 280.07878
PLN 3.8662
PYG 7947.514594
QAR 3.639811
RON 4.599798
RSD 108.312701
RUB 84.837237
RWF 1417.448597
SAR 3.749846
SBD 8.499909
SCR 14.316276
SDG 600.486375
SEK 10.01344
SGD 1.341864
SHP 0.785843
SLE 22.775036
SLL 20969.501083
SOS 571.138552
SRD 36.554782
STD 20697.981008
SVC 8.749879
SYP 13001.855134
SZL 18.36781
THB 33.919916
TJS 10.882761
TMT 3.499003
TND 3.108816
TOP 2.408453
TRY 37.963545
TTD 6.7802
TWD 33.21481
TZS 2649.216491
UAH 41.384605
UGX 3659.778507
UYU 42.165898
UZS 12880.822068
VES 69.205856
VND 25581.380556
VUV 123.240574
WST 2.827766
XAF 606.189819
XAG 0.029599
XAU 0.000321
XCD 2.707331
XDR 0.754365
XOF 606.189819
XPF 110.278093
YER 246.013769
ZAR 18.54754
ZMK 9001.206916
ZMW 28.159635
ZWL 321.999592
  • AEX

    -2.5300

    902.58

    -0.28%

  • BEL20

    -48.9000

    4316.83

    -1.12%

  • PX1

    -36.2300

    7840.17

    -0.46%

  • ISEQ

    -15.5300

    10339.14

    -0.15%

  • OSEBX

    -6.8300

    1511.22

    -0.45%

  • PSI20

    -10.4300

    6940.42

    -0.15%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    10.4100

    2750.34

    +0.38%

  • N150

    -22.2500

    3400.83

    -0.65%

En Arabie saoudite, un tailleur perpétue l'art de fabriquer le "bisht"
En Arabie saoudite, un tailleur perpétue l'art de fabriquer le "bisht" / Photo: © AFP

En Arabie saoudite, un tailleur perpétue l'art de fabriquer le "bisht"

Dans son atelier dans l'est de l'Arabie saoudite, Habib Mohammed fabrique des manteaux traditionnels arabes à la main, déterminé à défendre ce savoir-faire artisanal face à la production de masse qui inonde le marché.

Taille du texte:

Ce tailleur de 60 ans brode des "bishts", vêtements portés par les hommes dans les pays du Golfe depuis des siècles, et dont la confection peut nécessiter parfois des semaines de travail.

Face à la concurrence des manteaux bon marché fabriqués en Chine, l'atelier a du mal à survivre, mais son propriétaire refuse de baisser les bras.

Alors que son fils unique n'a pas voulu reprendre l'activité, M. Mohammed a décidé de transmettre son savoir-faire à ses petit-enfants.

"Nous avons commencé la formation ici, dans l'atelier et à la maison", dit-il à l'AFP, dans son atelier sans fenêtre situé dans l'oasis de Hofuf, dans l'est du royaume.

Dans sa région natale d'Al-Ahsa, "il était mal vu pour un homme de se rendre à un enterrement, au marché, ou de rendre visite à qui que ce soit, où que ce soit, sans porter le bisht", raconte le tailleur.

Ce vêtement traditionnel s'est fait mondialement connaître durant la Coupe du monde de football 2022, lorsque l'émir du Qatar l'a posé sur les épaules du champion argentin Lionel Messi après la finale.

- Né dans l'atelier -

Si le bisht reste souvent porté dans la région, notamment durant les grandes occasions, la fabrication industrielle a pris la place de nombreux ateliers artisanaux.

M. Mohammed, lui, compte sur sa petite-fille Fajr, âgée de 9 ans et son frère de 10 ans, Ghassan, pour perpétuer cette tradition. "C'est toute ma vie", dit-il en les regardant broder.

Vêtu de l'abaya blanche et de la coiffe traditionnelle à carreaux rouges et blancs, il raconte avoir toujours été entouré de bishts.

"Je suis né dans l'atelier et j'ai grandi en regardant ma mère coudre. J'ai vu mes frères et mes cousins travailler avec mon père", ajoute-t-il avec fierté.

Sa femme est également couturière, particulièrement douée, selon lui, pour la broderie des cols des bishts.

Mais la boutique familiale, située dans le marché traditionnel de Hofuf, rapporte beaucoup moins maintenant, déplore son propriétaire.

"Les pièces que je faisais pour 1.500 riyals (400 dollars) se vendent maintenant pour 150 riyals. Ce n'est pas suffisant pour gagner sa vie", explique-t-il.

Selon lui, un bisht de qualité pouvait autrefois valoir jusqu'à 6.000 riyals, tandis que les manteaux fabriqués à la machine se vendent aujourd'hui pour une fraction de ce prix.

- Année de l'artisanat -

Le pays pétrolier, qui cherche à attirer investisseurs et touristes, semblent toutefois avoir pris conscience de l'importance de préserver cet artisanat, parmi d'autres.

La confection de bishts, que les pays du Golfe cherchent à inscrire au patrimoine immatériel de l'humanité de l'UNESCO, figure parmi la dizaine de métiers mis en avant par les autorités saoudiennes dans le cadre de "l'année de l'artisanat" décrétée en 2025.

L'an dernier, les ministres et autres hauts fonctionnaires avaient été sommés de porter un bisht lorsqu'ils assistent à des événements officiels.

Sur les murs de l'atelier de M. Mohammed, certains bishts accrochés datent d'au moins un siècle, affirme leur propriétaire en montrant un manteau brun en laine de mouton.

"Quelqu'un m'a offert 200.000 riyals pour celui-là, mais j'ai refusé de vendre parce qu'il m'est aussi cher que ma vie. Il représente l'histoire de mon pays", dit-il.

"Je veux les transmettre à mes enfants et à mes petits-enfants, et je leur dirai de ne jamais les vendre", ajoute-t-il.

Toute les semaines, le tailleur donne aussi des cours de couture dans un institut voisin, principalement pour les jeunes.

"Nous n’avons pas abandonné", dit-il.

C'est un patrimoine qui était en train de disparaitre, mais "nous le ferons revivre" assure le tailleur.

L.Rodriguez--TFWP