The Fort Worth Press - Noyée dans un épais nuage de pollution, New Delhi tousse dangereusement

USD -
AED 3.672979
AFN 67.991622
ALL 93.135443
AMD 395.970165
ANG 1.802053
AOA 910.981986
ARS 1009.500099
AUD 1.537314
AWG 1.8
AZN 1.701175
BAM 1.853567
BBD 2.018746
BDT 119.480076
BGN 1.852495
BHD 0.376974
BIF 2953.948803
BMD 1
BND 1.343904
BOB 6.908905
BRL 6.015199
BSD 0.999848
BTN 84.428754
BWP 13.65898
BYN 3.271635
BYR 19600
BZD 2.015353
CAD 1.40105
CDF 2869.99959
CHF 0.882145
CLF 0.035442
CLP 977.940354
CNY 7.243402
CNH 7.24744
COP 4418.21
CRC 510.633458
CUC 1
CUP 26.5
CVE 104.50173
CZK 23.935903
DJF 178.050514
DKK 7.06288
DOP 60.371708
DZD 133.504987
EGP 49.594503
ERN 15
ETB 123.865385
EUR 0.947099
FJD 2.26715
FKP 0.789317
GBP 0.787715
GEL 2.735031
GGP 0.789317
GHS 15.447894
GIP 0.789317
GMD 70.99991
GNF 8616.784343
GTQ 7.714689
GYD 209.117187
HKD 7.783755
HNL 25.296757
HRK 7.133259
HTG 131.083374
HUF 391.124986
IDR 15865
ILS 3.651101
IMP 0.789317
INR 84.47375
IQD 1309.791211
IRR 42074.999887
ISK 137.219729
JEP 0.789317
JMD 157.532104
JOD 0.709298
JPY 150.903498
KES 129.702159
KGS 86.799799
KHR 4029.835186
KMF 466.502086
KPW 899.999621
KRW 1394.369738
KWD 0.30751
KYD 0.833262
KZT 512.036089
LAK 21943.79946
LBP 89535.331135
LKR 290.647864
LRD 179.475515
LSL 18.168903
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.877979
MAD 10.005734
MDL 18.307697
MGA 4668.530541
MKD 58.260104
MMK 3247.960992
MNT 3397.999946
MOP 8.014937
MRU 39.884377
MUR 46.534506
MVR 15.44968
MWK 1733.781927
MXN 20.449705
MYR 4.440557
MZN 63.893159
NAD 18.16942
NGN 1686.149838
NIO 36.790629
NOK 11.043699
NPR 135.086007
NZD 1.69591
OMR 0.384993
PAB 0.999858
PEN 3.751961
PGK 4.031635
PHP 58.726502
PKR 277.954528
PLN 4.078646
PYG 7797.906469
QAR 3.644506
RON 4.713599
RSD 110.755001
RUB 108.000549
RWF 1391.77163
SAR 3.756598
SBD 8.39059
SCR 13.653774
SDG 601.498176
SEK 10.92436
SGD 1.34159
SHP 0.789317
SLE 22.695873
SLL 20969.504736
SOS 571.398785
SRD 35.404994
STD 20697.981008
SVC 8.748519
SYP 2512.529858
SZL 18.176907
THB 34.397226
TJS 10.898356
TMT 3.51
TND 3.158493
TOP 2.342098
TRY 34.6749
TTD 6.794295
TWD 32.521401
TZS 2645.611015
UAH 41.581955
UGX 3689.505333
UYU 42.828034
UZS 12862.626167
VES 47.254389
VND 25373
VUV 118.722009
WST 2.791591
XAF 621.680638
XAG 0.033091
XAU 0.000379
XCD 2.70255
XDR 0.764835
XOF 621.6718
XPF 113.026048
YER 249.924998
ZAR 18.094497
ZMK 9001.201852
ZMW 26.970317
ZWL 321.999592
  • AEX

    2.1000

    876.58

    +0.24%

  • BEL20

    3.3700

    4216.92

    +0.08%

  • PX1

    36.4300

    7179.25

    +0.51%

  • ISEQ

    53.8800

    9505.74

    +0.57%

  • OSEBX

    0.0000

    1456.97

    0%

  • PSI20

    12.8400

    6430.89

    +0.2%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    30.8000

    3020.86

    +1.03%

  • N150

    16.6800

    3288.05

    +0.51%

Noyée dans un épais nuage de pollution, New Delhi tousse dangereusement
Noyée dans un épais nuage de pollution, New Delhi tousse dangereusement / Photo: © AFP

Noyée dans un épais nuage de pollution, New Delhi tousse dangereusement

"Je n'arrive pas à me débarrasser de ma toux". Une radio des poumons à la main, Balram Kumar a rejoint devant un hôpital de New Delhi la file des victimes du brouillard de pollution qui, chaque hiver, enveloppe la capitale indienne.

Taille du texte:

"Je n'ai presque pas dormi de la nuit", soupire, fataliste, l'ouvrier de 24 ans en patientant devant le service spécialement mis en place par le Ram Manohar Lohia Hospital pour accueillir ceux qui souffrent de difficultés respiratoires.

"Ma poitrine me fait mal à chaque fois que je tousse", décrit-il. "J'ai beau prendre des médicaments, ça ne change rien".

Depuis des années déjà, la capitale de l'Inde arrive systématiquement en tête de la liste des mégapoles les plus polluées du monde.

Aux fumées des industries et des véhicules s'ajoutent, l'hiver, celles des brûlis agricoles pour créer un épais nuage toxique que les températures plus froides et les vents plus faibles plaquent sur la mégapole et ses 30 millions d'habitants.

Mardi, la concentration de l'air en microparticules PM2.5 - les plus dangereuses car elles se diffusent dans le sang - atteignait 278 microgrammes par mètre cube, selon l'indice IQA.

Un niveau 18 fois supérieur au niveau maximal jugé acceptable par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Certains jours, il peut dépasser jusqu'à 30 fois ce seuil.

- Mesures insuffisantes -

Les nombreuses initiatives du gouvernement indien, comme une campagne suggérant aux automobilistes de couper leur moteur aux feux rouges, n'ont pas permis de faire reculer la pollution qui baigne sa capitale.

Et comme si ces facteurs ne suffisaient pas, l'épaisseur et la nocivité du nuage qui recouvre New Delhi empire encore lors de la fête hindoue de Diwali, lorsque ses habitants célèbrent le triomphe de la lumière sur les ténèbres à grand renfort de pétards et de feux d'artifices.

A la tête de la clinique spéciale de l'hôpital Ram Manohar Lohia, le Dr Amit Suri a observé après Diwali une hausse de 20 à 25% du nombre des cas d'affectation respiratoire.

"La plupart des patients viennent en se plaignant de toux sèches, d'irritation de la gorge ou de larmoiements. Certains souffrent aussi d'éruptions cutanées", décrit le Dr Suri.

A ses patients, le médecin prescrit quelques médicaments, gratuits, et des conseils: garder les fenêtres de son logement fermées, sortir masqué...

Selon l'OMS, la pollution atmosphérique peut causer maladies cardiovasculaires et respiratoires ainsi que des cancers du poumon.

Une étude publiée dans la revue médicale Lancet a attribué à la mauvaise qualité de l'air la mort de 1,67 million d'Indiens en 2019.

- "Si dépourvu" -

Une autre, sortie en juin dans le Lancet Planetary Health Journal, a estimé que la pollution était responsable de 7% de la mortalité dans les dix plus grandes villes indiennes. A New Delhi, ce chiffre atteint 11,5%, soit 12.000 morts par an.

Le mois dernier, la Cour suprême, la plus haute instance judiciaire du pays le plus peuplé de la planète, a ajouté l'air pur à la liste des droits humains fondamentaux et ordonné en conséquence au gouvernement d'agir.

Sans grand effet. L'interdiction des pétards décrétée cette année par les autorités de la capitale n'a guère été appliquée...

"Il faut sensibiliser la population et faire quelque chose car le problème s'aggrave chaque jour", s'alarme un responsable de l'hôpital, le Dr Ajay Shukla, selon qui, certains jours, le fait de respirer l'air de New Delhi est aussi nocif que de fumer à la chaîne.

Malgré ces données effrayantes, une large partie de la population de la ville, aux revenus modestes et sans assurance santé, n'a pas les moyens de se protéger.

"Les médecins m'ont demandé de ne pas sortir et de ne pas respirer l'air pollué mais comment je vais faire pour vivre si je ne sors pas ?", interroge Kanshi Ram, 65 ans, un ouvrier qu'une forte toux a empêché d'aller travailler ces jours-ci. Il gagne 500 roupies (un peu plus de cinq euros) par jour.

"Je me sens si dépourvu", se désole-t-il, "je ne sais pas ce que j'ai fait pour mériter ça".

P.Grant--TFWP