The Fort Worth Press - Au Canada, les salles de shoot dérangent, 20 ans après leur implantation

USD -
AED 3.673042
AFN 68.800364
ALL 89.943091
AMD 388.618256
ANG 1.809697
AOA 923.000367
ARS 975.742773
AUD 1.471454
AWG 1.8
AZN 1.70397
BAM 1.780833
BBD 2.027407
BDT 119.990895
BGN 1.780924
BHD 0.37669
BIF 2913.180059
BMD 1
BND 1.303346
BOB 6.938311
BRL 5.500387
BSD 1.004143
BTN 84.256772
BWP 13.28204
BYN 3.286046
BYR 19600
BZD 2.023947
CAD 1.35795
CDF 2871.000362
CHF 0.857524
CLF 0.033526
CLP 925.08081
CNY 7.01845
CNH 7.099204
COP 4206.965627
CRC 520.828591
CUC 1
CUP 26.5
CVE 100.400637
CZK 23.103704
DJF 178.802641
DKK 6.793504
DOP 60.386979
DZD 133.337583
EGP 48.305941
ERN 15
ETB 120.122194
EUR 0.910604
FJD 2.21245
FKP 0.761559
GBP 0.762108
GEL 2.740391
GGP 0.761559
GHS 15.885272
GIP 0.761559
GMD 69.000355
GNF 8669.246529
GTQ 7.769634
GYD 210.070567
HKD 7.76645
HNL 24.967903
HRK 6.799011
HTG 132.392443
HUF 365.803831
IDR 15670
ILS 3.815945
IMP 0.761559
INR 84.03035
IQD 1315.365354
IRR 42105.000352
ISK 135.660386
JEP 0.761559
JMD 158.661507
JOD 0.708504
JPY 148.72504
KES 129.533349
KGS 84.703799
KHR 4075.574778
KMF 448.950384
KPW 899.999433
KRW 1346.870383
KWD 0.30633
KYD 0.836786
KZT 484.935124
LAK 22172.547234
LBP 89917.960392
LKR 294.905532
LRD 193.790121
LSL 17.542363
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.788527
MAD 9.821534
MDL 17.617118
MGA 4599.134987
MKD 56.107444
MMK 3247.960992
MNT 3397.999955
MOP 8.029684
MRU 39.752333
MUR 46.490378
MVR 15.350378
MWK 1741.133622
MXN 19.287039
MYR 4.221504
MZN 63.903729
NAD 17.542363
NGN 1637.680377
NIO 36.949693
NOK 10.656204
NPR 134.810835
NZD 1.623245
OMR 0.38503
PAB 1.004143
PEN 3.740496
PGK 3.999089
PHP 56.642504
PKR 278.6402
PLN 3.93179
PYG 7826.997496
QAR 3.661097
RON 4.537504
RSD 106.550421
RUB 95.606647
RWF 1360.437059
SAR 3.756281
SBD 8.278713
SCR 15.010372
SDG 601.503676
SEK 10.370404
SGD 1.303604
SHP 0.761559
SLE 22.847303
SLL 20969.494858
SOS 573.82199
SRD 31.20366
STD 20697.981008
SVC 8.785796
SYP 2512.529936
SZL 17.53517
THB 33.278038
TJS 10.69374
TMT 3.51
TND 3.071614
TOP 2.342104
TRY 34.125504
TTD 6.809925
TWD 32.286038
TZS 2736.171181
UAH 41.33913
UGX 3682.221716
UYU 41.994081
UZS 12793.0799
VEF 3622552.534434
VES 36.989445
VND 24770
VUV 118.722009
WST 2.797463
XAF 597.274755
XAG 0.031071
XAU 0.000377
XCD 2.70255
XDR 0.746733
XOF 597.274755
XPF 108.59094
YER 250.303591
ZAR 17.482504
ZMK 9001.203587
ZMW 26.432962
ZWL 321.999592
  • AEX

    1.4600

    911.81

    +0.16%

  • BEL20

    5.5700

    4290.9

    +0.13%

  • PX1

    63.5600

    7541.36

    +0.85%

  • ISEQ

    99.8300

    9607.72

    +1.05%

  • OSEBX

    13.3600

    1449.45

    +0.93%

  • PSI20

    1.9900

    6647.27

    +0.03%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -78.5100

    2564.85

    -2.97%

  • N150

    48.2100

    3350.4

    +1.46%

Au Canada, les salles de shoot dérangent, 20 ans après leur implantation
Au Canada, les salles de shoot dérangent, 20 ans après leur implantation / Photo: © AFP/Archives

Au Canada, les salles de shoot dérangent, 20 ans après leur implantation

Le grand tournant? Vingt ans après leur implantation au Canada, les salles de shoot sont de plus en plus mal perçues par les élus et la population, dans un pays pourtant vu jusqu'ici comme un exemple dans ce domaine.

Taille du texte:

Il y a quelques jours, le gouvernement de l'Ontario a annoncé la fermeture d'ici le mois de mars prochain de dix sites de consommation supervisée de drogues qu'il finance. Soit près d'un quart des centres du pays, qui en compte 38 sur la centaine existante dans le monde.

Un revirement total pour la province la plus peuplée du pays (centre-est), qui veut mettre l'accent sur le traitement et la guérison et non plus sur la réduction des risques.

"Je ne considère pas le fait que regarder quelqu'un s'injecter une drogue illicite soit un soin", a déclaré Sylvia Jones, ministre de la Santé de l'Ontario, en annonçant la fermeture des sites à proximité des écoles ou des garderies.

Un deuxième revers en quelques mois pour les défenseurs des politiques de prévention des risques.

En effet, de l'autre côté du pays, la Colombie-Britannique, qui avait décriminalisé en janvier 2023 la possession de petites quantités de drogue dure, est en partie revenue en arrière en avril dernier.

Une grande partie de la population s'élevait contre l'augmentation de la consommation de drogues dans les espaces publics.

Mme Jones a justifié ces fermetures dans l'Ontario en faisant état "d'altercations, de coups de couteau, de fusillades et même d'un homicide à proximité des sites d'injection".

Selon elle, les taux de criminalité sont jusqu'à 250% plus élevés dans les quartiers qui accueillent un centre.

- Problème qui augmente -

Lauren Lemoine, 63 ans, vit près de la clinique Somerset West d'Ottawa, en plein cœur de la capitale canadienne.

Il a récemment été agressé par des toxicomanes et dit avoir constaté qu'ils deviennent "super violents".

De l'autre côté du pays, à Red Deer en Alberta, la conseillère municipale Vesna Higham mène campagne pour la fermeture du site de sa ville, ouvert en 2018.

"Les habitants et les entreprises en ont assez", explique-t-elle à l'AFP, évoquant vandalisme et incivilités. "Ce que nous avons fait jusqu'à présent n'a pas fonctionné, cela ne fait qu'aggraver le problème. Donc nous devons maintenant changer notre façon d'aborder cette crise", estime-t-elle.

Au Canada, la première salle de shoot a ouvert ses portes en 2003, suivie par des dizaines d'autres en quelques années, à mesure que les opioïdes de synthèse gagnaient du terrain en Amérique du Nord.

"De plus en plus de pays se mettent à considérer la consommation de drogues comme une question de santé, une question sociale, et non comme une question criminelle ou morale", constate Nicholas Boyce, de la Coalition canadienne des politiques sur les drogues.

Il rappelle que la Commission des stupéfiants des Nations unies a adopté pour la première fois en mars une résolution reconnaissant la réduction des risques comme une stratégie.

Pour lui, le revirement canadien est donc "vraiment décourageant" alors que le pays est considéré au niveau international "comme l'un des pays les plus progressistes" dans ce domaine.

- "Réponse efficace" -

Sur le terrain, même inquiétude. Infirmière sur un site de Toronto, Jessica Lyons est atterrée: leur retrait sera synonyme "de corps dans les allées et les parcs, dans les toilettes des Tim Hortons", une grande chaine de fast-food.

Mais plus important pour elle: cela "nie fondamentalement le droit d'un groupe de personnes à accéder aux services de santé dont elles ont besoin".

En 2011, la Cour suprême du Canada avait estimé que ces sites étaient "une réponse efficace à la propagation catastrophique des maladies infectieuses et au taux élevé de décès par overdose".

Entre 2016 et 2023, 44.592 personnes sont mortes à la suite d'une overdose dans le pays, mais aucune dans un site d'injection sécurisé.

Pour l'ancien toxicomane Jonathan McAdam, les services de réduction des risques sont essentiels pour maintenir les gens en vie jusqu'à ce qu'ils soient prêts à demander de l'aide.

Sortir de son addiction, "ça peut faire peur, car on est obligé d'affronter ses démons", explique-t-il à l'AFP. "Les gens doivent le faire pour eux-mêmes. Sinon, ils retomberont dans leurs vieux schémas". Dans son cas, il estime que cela lui a sauvé la vie.

N.Patterson--TFWP