The Fort Worth Press - Afrique du Sud: une vie de crasse et de peur pour des femmes de township

USD -
AED 3.673005
AFN 73.397962
ALL 95.245939
AMD 398.640087
ANG 1.803216
AOA 911.999785
ARS 1045.750099
AUD 1.598389
AWG 1.8
AZN 1.698357
BAM 1.895045
BBD 2.020164
BDT 121.941766
BGN 1.881458
BHD 0.376893
BIF 2960.569344
BMD 1
BND 1.36503
BOB 6.938516
BRL 6.042023
BSD 1.000538
BTN 86.549781
BWP 13.983615
BYN 3.274357
BYR 19600
BZD 2.009757
CAD 1.43365
CDF 2834.999795
CHF 0.908199
CLF 0.036508
CLP 1007.379699
CNY 7.314297
CNH 7.276511
COP 4324.38
CRC 502.012994
CUC 1
CUP 26.5
CVE 106.840754
CZK 24.262034
DJF 177.720129
DKK 7.180719
DOP 61.441119
DZD 135.553478
EGP 50.326499
ERN 15
ETB 127.803288
EUR 0.96242
FJD 2.316501
FKP 0.823587
GBP 0.813872
GEL 2.840193
GGP 0.823587
GHS 15.032968
GIP 0.823587
GMD 72.499915
GNF 8648.805775
GTQ 7.724469
GYD 209.231008
HKD 7.780291
HNL 25.45141
HRK 7.379548
HTG 130.682286
HUF 395.621505
IDR 16310.45
ILS 3.56951
IMP 0.823587
INR 86.23605
IQD 1310.698661
IRR 42099.999973
ISK 140.419722
JEP 0.823587
JMD 157.395475
JOD 0.709298
JPY 155.817991
KES 129.349767
KGS 87.447949
KHR 4037.536395
KMF 479.149955
KPW 900.000111
KRW 1440.940449
KWD 0.30829
KYD 0.833765
KZT 530.412918
LAK 21830.989327
LBP 89596.3917
LKR 297.012243
LRD 190.094616
LSL 18.773019
LTL 2.95274
LVL 0.60489
LYD 4.959062
MAD 10.022576
MDL 18.77498
MGA 4689.627107
MKD 59.253731
MMK 3247.960992
MNT 3398.000107
MOP 8.022072
MRU 39.717652
MUR 46.829521
MVR 15.405016
MWK 1734.774457
MXN 20.566975
MYR 4.493024
MZN 63.910251
NAD 18.773019
NGN 1555.85051
NIO 36.8201
NOK 11.324685
NPR 138.47965
NZD 1.767815
OMR 0.384978
PAB 1.000518
PEN 3.744023
PGK 4.074415
PHP 58.20205
PKR 278.824857
PLN 4.092348
PYG 7888.221928
QAR 3.65118
RON 4.790259
RSD 112.722997
RUB 101.499495
RWF 1406.20988
SAR 3.752191
SBD 8.468008
SCR 14.344611
SDG 600.999825
SEK 11.046675
SGD 1.35758
SHP 0.823587
SLE 22.780275
SLL 20969.49992
SOS 571.766313
SRD 35.055502
STD 20697.981008
SVC 8.754421
SYP 13001.999985
SZL 18.755965
THB 34.198502
TJS 10.92063
TMT 3.51
TND 3.211635
TOP 2.342106
TRY 35.559785
TTD 6.796084
TWD 32.734897
TZS 2515.656964
UAH 42.232838
UGX 3675.22734
UYU 44.019185
UZS 12981.803384
VES 54.845377
VND 25322.5
VUV 118.722008
WST 2.800827
XAF 635.577217
XAG 0.032834
XAU 0.000369
XCD 2.70255
XDR 0.770893
XOF 635.586454
XPF 115.555297
YER 249.250051
ZAR 18.574615
ZMK 9001.19929
ZMW 27.839332
ZWL 321.999592
  • AEX

    3.2900

    917.51

    +0.36%

  • BEL20

    11.5000

    4271.75

    +0.27%

  • PX1

    23.9000

    7733.5

    +0.31%

  • ISEQ

    90.0400

    9771.73

    +0.93%

  • OSEBX

    -2.3900

    1491.21

    -0.16%

  • PSI20

    20.3500

    6583.91

    +0.31%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -14.9400

    3163.82

    -0.47%

  • N150

    2.7000

    3372.99

    +0.08%

Afrique du Sud: une vie de crasse et de peur pour des femmes de township
Afrique du Sud: une vie de crasse et de peur pour des femmes de township

Afrique du Sud: une vie de crasse et de peur pour des femmes de township

La règle n'a pas changé depuis l'apartheid: l'endroit est interdit aux hommes. Dans ce foyer délabré d'Alexandra, un des townships les plus miséreux d'Afrique du Sud, des milliers de femmes noires vivent entassées dans la crasse et la peur du crime.

Taille du texte:

Assise dans un couloir en béton, Brenda peste. L'électricité n'est pas revenue depuis la veille: rien pour le dîner, de l'eau et du pain pour tout petit-déjeuner.

"Rien ne va ici. Pas d'eau, pas d'électricité, rien", dit à l'AFP cette femme de 62 ans, qui ne veut pas donner son nom. Un peu plus loin, une flaque dégage une odeur âcre, les toilettes communes bouchées sont condamnées.

Depuis qu'elle a passé la grille de cet "hostel" de l'agglomération de Johannesburg pour la première fois il y a près de 40 ans, ses cheveux ont grisonné, elle a pris du poids, perdu ses illusions. Et l'avènement de la démocratie en 1994 n'y a rien changé.

Venue de sa province rurale pour trouver du travail et une vie meilleure, elle n'a plus jamais quitté l'enceinte en briques aux allures de pénitencier. Huit blocs, cinq étages, des couloirs où du linge sèche et une cour jonchée de déchets.

Brenda vit au milieu de 8.000 autres femmes, la plupart au chômage, et quelque 3.000 enfants dont beaucoup sont nés ici et qui, ce matin-là, jouent dehors à l'heure de l'école.

Les logements d'une pièce n'ont qu'un lit mais plusieurs occupants. Le loyer est modique, une centaine de rands (environ 6 euros). Rarement payé.

Conçus au départ pour les hommes, les "hostels" sont une invention du régime raciste blanc pour mettre à disposition une réserve de main-d'œuvre noire, souvent employée dans les mines et cantonnée à la périphérie des villes. La mixité y a été prohibée, interdisant ainsi aux travailleurs d'amener leur famille.

Après l'apartheid, ces foyers ont notamment accueilli des milliers de Zoulous, venus tenter leur chance dans la capitale économique.

- "Nulle part" -

Ces immenses dortoirs mal famés, où la police ne s'aventure que prudemment, sont l'héritage d'un passé sombre et un signe douloureux des échecs présents. Dans un pays où le chômage bat des records, 41,5% de femmes noires sont sans emploi contre 9,9% de femmes blanches.

Les gouvernements successifs ont promis de réhabiliter ces logements publics à l'abandon où les fils électriques tombent nus de plafonds sales et les égouts débordent. Mais difficile de voir une trace des millions promis et envolés.

Au début des années 1990, dans ce qui a été baptisé "la guerre des hostels", les soutiens de l'ANC de Nelson Mandela et les militants du Parti Inkhata soutenus par les services de sécurité du pouvoir blanc s'y sont affrontés, faisant des centaines de morts.

Dans les escaliers abîmés du foyer Helen-Joseph, construit en 1972, reste une ancienne affiche de l'ANC. Mais le nouvel ennemi est la criminalité.

Il y a quelques années, une femme a été violée et poignardée dans sa chambre, la police n'a jamais trouvé de coupable, raconte Nomvelo Nqubuko, 28 ans. "On vit dans la peur, mais on n'a nulle part où aller", dit-elle.

Contre les viols, ces femmes ont mis en place un système d'alerte, raconte Patronella Brown, 32 ans, dans le foyer depuis cinq ans. En cas d'attaque, quelques coups de sifflets et elles viennent se battre, en groupe.

"Personne ne peux vivre comme ça, surtout pas avec des enfants", dit Patronella. Elle raconte que des nouveaux-nés sont parfois retrouvés dans les ordures, emballés dans des sacs plastiques: "La vie est une souffrance ici".

Et pour les jeunes qui ont grandi derrière les carreaux cassés de la grande bâtisse, l'horizon ne s'étend pas bien loin.

Née ici, Phokgedi Lekga n'a jamais connu autre chose que la triste pièce qu'elle partage avec sa mère. "L'avenir? C'est flou", dit-elle en tirant désabusée sur un joint.

P.McDonald--TFWP